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Surla Route qui va…qui vaqui va… et qui ne finit pas…

 

Que de routes!  Que de chemins dans notre vie!   Tu es né!  Te voilà lancé sur la route de la vie. Nous avons pris la route de l’école…la route du travail…route parfois compliquée, périlleuse!

Pour certains, leur route rejoint la route d’un(e) autre: ils sont des ‘conjoints. Pour beaucoup, il y a un deuil et une souffrance: leur route se disjoint: reste le souvenir…

Il y a 10 ans, notre route à nous, prêtres, a rejoint vos routes.  En 10 ans, que de routes parcourues pour venir vous rejoindre: Bonnefon, St Chély, Condom, Salgues,La Bastide, Aubrac, Mandailles, Castelnau, Lassouts, St Côme, Espalion,  Le Cayrol,  Coubisou, Le Monastère, Le Nayrac, Estaing, Trédou, Sébrazac, St Gêniez des Ers, St Pierre de Bessuéjouls…

Venir rejoindre vos communautés à toujours été une joie: que de visages, que de bonnes volontés!! Vous étiez là, animés d’une même Foi, une même Espérance, un même désir d’être proche de Dieu. Que de temps aussi pour être encore plus proches en venant chez vous!!

Pour Gabriel et moi-même, la route pour venir jusqu’à vous, n’avait pas grande distance: pour, Kumar, elle a été beaucoup plus longue, lointaine même…..en kilomètres….en mentalité aussi.»

Nous avons cheminé avec vous; nous avons partagé vos soucis, vos peines, vos deuils, vos joies aussi. Nous avons cheminé ensemble comme des amis vont sur la même route.

Puis vient le moment où nous vous disons: «Allez, continuez sur votre lancée, continuez à tracer le sillon, la route commencées.  Quant à nous, nous allons rejoindre la route où d’autres cheminent.» Décidément, ni pour vous, ni pour nous, la route n’est pas encore finie!

Et si, en ces temps, nos yeux sont un peu embués, c’est parce que notre cœur a quelque peu a saigné là où, tout simplement il a aimé…Surla Route qui vaqui va…qui va…et qui ne finit pas  

Raoul BOYER

 

 A Toi, Dieu, Merci !              Avril 2013

            Merci, parce qu’il y a 35 ans, tu as suscité pour être Pape, le Père Karol issu de Pologne: Homme athlétique, dynamique, charismatique. Il a parcouru le monde, enthousiasmant les foules et portant une grande espérance.   Il y a 8 ans, tu as suscité Joseph Ratzinger issu d’Allemagne: intellectuel de haut vol, intelligence aigüe, mystique admirable.

           Il y a 1 mois, tu as suscité François Bergoglio, issu du nouveau monde et des nouvelles Eglises: homme humble, proche des petites gens, animé d’une simplicité et d’une charité bienveillantes. Décidément, Dieu, tu n’as pas fini de nous surprendre…tu as même surpris les média qui avaient déjà préparé des pages entières en pariant sur le nom d’un autre cardinal ! Bienvenue à toi François qui veux conduire l’Eglise sur les pas de Jésus et de St François, afin qu’elle avance dans la simplicité, la pauvreté, attentive aux humiliés.

           François Bergoglio, tu me fais penser à un autre François: notre Evêque.  Dès son  arrivée à Rodez, il a entrepris de visiter les paroisses du diocèse; non pas une visite ‘éclair’, mais visite s’étalant sur plusieurs jours.  Je sais l’importance qu’il accorde à la rencontre des personnes: personnes âgées en Maison de Retraite, heureuses de voir sa sollicitude….les agriculteurs, éleveurs et vignerons, ces jardiniers de notre terre, heureux de constater qu’il prend en compte leur travail et leur peine… les personnes en responsabilité civile et pastorale…Je le sais émerveillé  par ce qu’il voit et entend…, émerveillé de voir ces hommes et femmes attentifs aux personnes, les connaissant par leur nom et œuvrant de leur mieux pour qu’il y ait un ‘bien vivre ensemble’:  il écoute la rumeur du monde.

          Des membres du Conseil Pastoral Paroissial se sont retrouvés pour élaborer un programme de rencontres des divers groupes de personnes afin que le maximum des réalités de la Paroisse St Bernard d’Olt soit concerné.  Il nous a fallu ‘comprimer’ ce planning, car le Père Evêque le trouvait quelque peu ‘volumineux’: or, il a d’autres tâches à accomplir en même temps.

Cette visite pastorale se déroulera du Lundi soir 13 Mai, au Dimanche 19 Mai, fête de la Pentecôte, où nous célèbrerons la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres.

Fête de la Pentecôte !!!  Que l’Esprit Saint fasse de nous tous, une Eglise humble et ‘servante’…

            Qu’il fasse de chaque Relais paroissial, une communauté  ‘accueillante’…

           Qu’il fasse de chacun de nous, des personnes simples et ‘bienveillantes’…                                

Raoul BOYER

 

Entre «temps et éternité »

Novembre 2012

Le site de Tamuns : Je m’en souviens: c’était aux confins dela Suède et dela Norvège. Nous étions deux à admirer  ces paysages lumineux, ces forêts à perte de vue parsemées de lacs, tels des écrins où le ciel se reflétait. Un ‘topoguide’ nous recommandait d’aller admirer les pétroglyphes (gravures sur la pierre) de Tamuns. Nous avons cheminé jusqu’au site indiqué. Ce que nous avons vu méritait le déplacement: Sur une paroi  rocheuse, de 8 mètres de long sur 5 de hauteur, que des glaciers avaient  raboté et poli, des gravures s’étalaient sous nos yeux; des gravures qui retraçaient des scènes de la vie des hommes préhistoriques: scènes de pèche, scènes de travaux en tout genre, hommage au soleil pour ses bienfaits, allusion au mystère de la fécondité…et tout en haut à gauche, un homme et une femme s’embrassaient et…s’embrassent toujours!

Ces hommes préhistoriques ne connaissaient pas l’écriture, mais ils savaient manier le poinçon, le burin ou des outils en pierre, pour immortaliser et transmettre ce qui pour eux était vital.

J’ai dit ‘immortaliser’, car ces ‘pétroglyphes auraient entre 5 et 7.000 ans d’âge. Ces pétroglyphes ont été gravés il y a donc plusieurs millénaires; ils évoquent un passé révolu et s’éternisent encore.Ces œuvres d’art survivent à leurs auteurs, et ce couple qui s’embrassait et s’embrasse encore, est le signe que l’amour ne meurt pas.

 

Que restera-t-il de nousQue restera-t-il de nos œuvres?  Quels monuments résisteront à l’usure du temps? Les pyramides d’Egypte ont franchi bien des siècles…Les temples grecs, Romains, khmers sont le reflet d’une culture, d’une civilisation, d’une religion que nous admirons.    Il restera de nous des centaines de cathédrales qui témoignent encore et pour longtemps, d’une religion, d’une civilisation, d’une culture et d’une Foi qui sont aussi les notres. Me rapprochant encore plus de notre temps, j’ai parcouru quelques allées de cimetière: il n’y a pas de grands monuments, mais de simples tombeaux.  Sur ces tombeaux, des noms sont gravés avec  dates; des personnes nées il y a plus d’un siècle et qui sont décédées depuis 50, 70, 80 ans…des tombes très anciennes visiblement abandonnées car plus personne n’est là pour les entretenir…Des tombeaux plus récents avec des plaques de marbre où sont gravés quelques mots: «A mon épouse / mon époux», «A mon Père/ma Mère»,  «A notre fille/ fils chéri».  Dans cents ans ou plus, quand les nécessités de la vie auront tout effacé…comme ces temples d’Egypte ensablés, que restera-t-il de nos mini monuments?

Il ne restera plus rien…il ne restera que l’essentiel: ces hommes et ces femmes ont aimé, ont été aimés.

Message… : Aux femmes venues au tombeau pour embaumer de corps de Jésus, l’ange leur dit:

«Vous cherchez le crucifié!  Il n’est plus ici, il est ressuscité, il est avec son Père.» L’amour ne passera jamais.  Seul l’amour est éternel à l’image de notre Dieu. J’y pense encore en revoyant dans ma mémoire ce couple qui s’embrasse, gravé dans la roche du site de Tamuns. Depuis des millénaires ils expriment leur amour...  Ils sont en marche vers l’éternité

Raoul BOYER

 

Le Flamboyant et la Couronne

              Dans les steppes de Jordanie, il veillait sur le troupeau de son beau-père Jéthro… Le jour baissait. Il allait d’une brebis à l’autre, mais son cœur était ailleurs: il avait fui l’Egypte, laissant ses frères de race sous la férule des gardes chiourmes. Cette pensée le hantait, le taraudait. Son attention fut attirée par une lueur à l’est: ce n’était pas loin.  Il se dit: «Je vais aller voir ce qui se passe là-bas.»  Des flammes rouge-feu jaillissaient d’un buisson, dansaient joyeuses et légères. Il s’avança. Soudain, il s’arrêta: une voix étrange l’interpella: «Moïse, Moïse, cette terre, ma terre est sainte, ôte tes sandales…j’ai vu la misère de mon peuple, j’ai entendu le cri de tes frères mon peuple, que lui arrachent ses gardiens. Je veux le délivrer de la main des oppresseurs.  Va, je t’envoie vers Pharaon» - «Qui suis-je pour accomplir  une telle mission» - «Je serai avec toi. Va !» 

          Moïse s’en retourna, pensif, bouleversé… Quelques jours plus tard, il fît ses adieux à son beau-père et partit accomplir sa mission… Des obstacles furent surmontés et l’épopée pouvait commencer… Désormais, c’est son cœur qui était brûlant. Passée la Mer Rouge, ce peuple était sur l’autre rive: ils étaient libres. Parvenus au massif de l’Horeb, cette voix, lui parla encore: «Moïse, Moïse, gravis la montagne et viens à ma rencontre.»  Moïse partit donc vers le sommet.  Là, il n’y avait plus de buisson ardent, mais le visage de Dieu rayonnant de beauté et de bonté.   Il resta là plusieurs jours avec  Dieu. Quand il redescendit, son visage était rayonnant, et ceux qui le voyaient se voilaient la face. Les années passèrent; le peuple de Dieu s’était installé en Palestine. Installation, luttes, relâchement.

          Elie, prophète de Dieu, ranima la flamme de l’épopée. A sa parole, le feu du ciel foudroyait les faux prophètes de Baal. Redresseur de torts, défenseur des faibles, sa parole défiait les rois.  Signe de contradiction, menacé de mort, découragé, il partit se ressourcer vers l’Horeb, là où Moïse  avait conversé avec Dieu.

         Dans la chaleur étouffante de ces lieux, une brise fraiche et légère caressa le visage d’Elie:

il comprit que Dieu était là.  Il repartit vers Samarie, choisit Elisée comme successeur… Il lui dit: «Ne viens pas avec moi car je vais m’éloigner pour offrir à Yahvé un sacrifice».   Elisée, devinant   une séparation définitive lui répondit: «Je te suivrai partout où tu iras.»  Or, comme ils marchaient  en conversant, voici qu’un char et des chevaux de feu passèrent entre eux. Elie fut emporté dans un tourbillon, vers les cieux.  «Mon père!  Mon père!,  criait Elisée,  char et coursiers de feu !!!» Sur le sable, gisait le manteau d’Elie…   Elisée s’est revêtit. L’Esprit d’Elie vint en lui. Des prophètes se succédèrent qui maintinrent la flamme de l’Espérance.

       Quand les temps furent accomplis, parut Jésus de Nazareth. Homme parmi les hommes, il multiplia les signes, indiquant qu’il était aussi ‘Fils de Dieu’.  Il disait: «Je suis venu apporter le feu sur la terre, et comme j’aimerais qu’elle soit déjà embrasée!»   Souvent incompris, en butte aux tenants de l’ordre établi, il devint, à son tour, signe de contradiction.

       Un soir, alors qu’en prière il était présent à son Père, il fut arrêté, ligoté, fait prisonnier. Le lendemain,  il fut hâtivement jugé et condamné. Ils l’ont bafoué, humilié, tourné en dérision. Ce jour-là, le buisson ardent est devenu ‘couronne d’épines’…sur les épines, perlaient des gouttes de sang.

       A l‘aube du 3ème jour, Marie-Madeleine et l’autre Marie, sont venues au tombeau pour embaumer Jésus.  La pierre était roulée. Une lumière douce éclairait le tombeau. Elles entrèrent: là où avait reposé la tête de Jésus, posée à même la pierre, la couronne d’épines était devenue ‘Buisson Ardent’.

       Depuis ce jour, le cœur brûlant, ses disciples ont rejoint toutes les terres habitées, car toute la terre est le domaine de Dieu.   Depuis ce jour, brille dans toutes églises habitées, la lampe du sanctuaire. Baptisés, nous sommes ce sanctuaire.                                  

Raoul BOYER

 

Pour faire l’Homme…que c’est long !!
                                                                                                                                            

1 septembre 2012

«Moi, Dieu, je suis assez content !

Je sais qu’un enfant aime bien ‘bricoler’ un jouet, pour qu’il devienne son jouet: il aime créer. Je sais aussi qu’il est heureux de constater ses progrès.

Je vois combien ceux qui gèrent une affaire, ou qui ont une ferme, ont à cœur de les voir prospérer: eux aussi aiment être ‘créateurs’.

Alors, moi, Dieu, j’ai pensé que créer l’Homme ‘tout fait’, sans qu’il  n’ait de progrès à faire, ce serait une erreur, ce serait le priver d’être ‘créateur’, le priver de la joie de progresser.

L’aventure a commencé il y a des millions d’années quand j’ai doté la vie du pouvoir d’évoluer…Ça a pris beaucoup de temps…  Il y a eu quelques ébauches…

‘Homo erectus’, comme le nomment les paléoanthropologues, après d’autres, a émergé en humanité, il y a environ 2 millions d’années.  Il n’était pas très beau à voir avec son physique trapu, sa mâchoire proéminente et son front fuyant, au-dessus des arcades sourcilières.

Bien après lui, émergé l’Homme de Neandertal.  C’était déjà mieux…beaucoup mieux.

Il était robuste, son aspect physique plus élaboré. Mais il était intellectuellement limité.

Il a eu son apogée, il y a 100.000 ans.

Peu à peu, il y a environ 30.000 ans, il a été supplanté par ‘Homo sapiens’ ainsi nommé à cause des nombreuses œuvres d’art remarquables qu’il a créées. Il suffit de contempler les peintures rupestres des grottes, telle celle Lascaux.

       Moi, Dieu, j’admire ces chercheurs qui veulent comprendre l’évolution des diverses phases
       humaines. Ils disent que maintenant, vous êtes ‘Homo sapiens-sapiens’: belle redondance!

Ce qui me plait et me rassure, c’est que depuis les origines, les humains ont eu la certitude qu’ils n’étaient pas parfaits, qu’ils n’étaient pas ‘achevés’, qu’il y avait du progrès possible.

      L’Homme se fait, mais pas tout seul… J’admire ces sages de diverses religions: ils ont tracé des sentiers de progression… J’ai de l’affection pour les prophètes: ils ont indiqué à leurs compatriotes, que, progresser, c’était aller à ma rencontre.

Il y a un peu plus de 2.000 ans, mon Fils Jésus, a endossé l’humanité: il était le plus humain de tous les hommes…il était divin ! Il a dit que lui et moi, on se ressemblait parfaitement.

Et depuis, des millions d’hommes et de femmes se sont mis en marche à sa suite. En le voyant, en contemplant son message, les Hommes ont gardé vivante la conscience de leur ‘incomplétude’, comme une blessure brulante.

Les chrétiens ont beaucoup réfléchi à cela; ils se sont efforcés d’en donner une explication. Mon ami Pierre Teilhard de Chardin a montré que cela venait des origines lointaines de l’humanité qui l’empêchaient d’être, à lui seul, pleinement ‘lui-même’. 

Adieu au Père Albert Gilhodes

         

            Une foule immense, recueillie, remplissait église, tribune, parvis et salle municipale, manifestant à sa famille aveyronnaise et lozérienne le grand attachement et la reconnaissance de tous les habitants, traduisant aussi le large et profond rayonnement,humain et spirituel, de l’apostolat qu’il a vécu durant près de cinquante neuf ans de sacerdoce au service de tous.
            Au nom des quarante et un prêtres présents, le Père Kumar déposait l’étole sur le cercueil. avec une vive émotion.

            Parents, amis, paroissiens et chorales des divers relais animaient cette Eucharistie priante,  empreinte d’espérance et de paix. Orgue et guitare accompagnaient les cantiques dont celui, -inédit-, de la communion exprimant la richesse de l’Eucharistie : “Chaque fois que nous recevons ce Pain dans nos mains, nous revivons en Ton nom le mystère de ce matin où, de la mort à la vie, Tu es venu relever, quand tout semblait fini, Ton Fils bien-aimé”.

            Le poème de sa filleule, Soeur Marie-Louise, résumait admirablement sa vie “riche de partage, d’amitié de joie : Un homme en chemin d’espérance..., en chemin de lumière... Ce frère universel, en long chemin d’amour et de patience, accordant son temps aux petits et grands... Ce chercheur de Dieu offrant à chacun sa parole et son accueil... L’homme de nos racines au coeur rempli d’amour..,. témoin de notre Dieu... A la mi-temps d’une journée, il a jeté parmi ceux qu’il aimait son dernier souffle pour rejoindre son Dieu...”.

            La première lettre de Saint Jean et l’Evangile, commentées par le Père-Evêque, nous adressaient comme son ultime et pressant message  reprenant celui du Christ : “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés... Je ne vous appelle plus serviteurs ; maintenant, je vous appelle mes amis car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître”. (Jean 15)

        Des enfants de la catéchèse avaient exprimé leur hommage au Père sur un panneau porté à l’Offertoire. Chacun avait laissé parler son coeur : “Dès qe j’ai appris votre mort tout s’est bouleversé dans ma tête. J’ai pensé à votre voix et à tout ce que j’étais habitué. Au revoir car je sais que je vous reverrai un jour”. “Je sais que tu es là, que tu pries encore pour nous”. “Merci pour tout le bonheur et la joie que tu nous as donnés”.

De même les catéchistes : “Nous vous disons merci pour votre témoignage de foi, votre accueil, votre disponibilité, votre générosité, votre humour. Merci pour tout l’amour que vous nous avez donné et que vous continuez à nous prodiguer auprès de la Vierge Marie et de notre Père des cieux”.

Son testament spirituel : “Je meurs dans la foi en l’Eglise catholique, heureux d’avoir été choisi et d’avoir travaillé toute ma vie à répandre la Bonne Nouvelle. Conscient de mes imperfections, de mes maladresses, de mes fautes. Conscient que l’Amour de Dieu me pardonnera et m’accueillera.

            Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont accompagné tout au long de ma vie, et m’ont encouragé, soutenu et aidé.

            Je pense en particulier à mes parents, mes frères et soeurs, tous les prêtres et laïcs avec lesquels j’ai eu la chance de travailler dans les différentes paroisses où je suis passé.

            Merci. A bientôt dans la joie de Dieu.

            Fait et écrit de ma main, en pleine connaissance, à Saint Côme, le six janvier deux mille neuf.     - Albert Gilhodes”.

L’expression de notre reconnaissance était rédigée et lue par un paroissien de Saint Côme :

            “Au revoir, Père Gilhodes... ce 19 janvier vous avez rejoint le Seigneur. Nous vous savions tellement avec nous que nous avons du mal à mesurer que vous n’êtes plus là! Nous voulons croire cependant que vous nous êtes présent de cette présence dont l’intensité ne se mesure pas, tant elle tire sa profondeur de celle de Dieu que vous avez définitivement rejoint.

            Vous êtes de ces êtres qui ont marqué profondément ceux qui vous ont approché. Vous avez été pour moi, pour chacun de nous comme pour beaucoup de personnes, dans les moments de joie et d’épreuve, une lumière et un réconfort. Pour nous vous étiez :

            - Prêtre et Père par la fermeté de vos convictions,

            - frère par la charité fraternelle qui vous animait,

            - et ami pour toutes les confidences partagées et reçues.

            Père Gilhodes, nous ne savons pas comment vous exprimer notre reconnaissance, car malgré la fragilité de votre âge, l’épreuve de la maladie, vous avez su courageusement assumer votre ministère de prêtre. Mais nous avons foi en cette en cette Parole de Jésus : “là où je suis, mon serviteur y sera aussi”.

Père Gilhodes, aidez-nous encore à rester fidèles à ce message d’amour, de fidélité, de bonté que vous nous avez témoigné.

            Vous êtes arrivé là où brille la Lumière sans fin à laquelle vous avez aspiré de toute votre vie, et plus concrètement encore à quelques minutes de votre départ, à certains d’entre nous.

            Au nom de tous les paroissiens, les équipes liturgiques, du choeur de chant, des catéchistes, du groupe de prière, les enfants, de tous ceux qui ont cheminé, travaillé avec vous tous ces derniers temps, nous vous disons tout simplement merci.

            Nous rendons grâce au Seigneur de vous avoir mis sur notre chemin et nous partageons avec tous vos proches, avec l’Eglise, une même prière”.

L’inhumation a eu lieu dans le caveau familial au cimetière de Saint Saturnin en présence de la famille et des villageois.

Une couronne de fleurs blanches ornait le devant de l’autel, ainsi qu’une plaque de la part de “ses amis et des paroissiens de Saint Côme. Reconnaissance”.

Les membres de sa famille, très unis et solidaires, ont été particulièrement proches de Soeur Marie-Louise retenue au Caméroun mais régulièrement informée de ce que vivaient les siens à Saint Côme. Ils ont vécu ces jours dans ce grand esprit familial qui les caractérisent : “Chacun s’est senti porté par tous... Car il est bon de vivre ensemble cette séparation, avec tous les souvenirs, et ouverts vers l’avenir”. Un cousin, le Père Jean Prieur, l’évoquait dans son merci : “Chez toi, on venait retrouver la joie de vivre et la confiance. Une note d’espérance émaillait nos rencontres... Tu croyais à la richesse des relations humaines... Te rencontrer réchauffait le coeur et donnait courage”.

Une prière qu le P. Gilhodes aimait dire : “Seigneur, faites que je travaille jusqu’à la dernière minute comme le ruisseau... Laissez-moi chanter votre miséricorde et votre amour”.

 

            Le Père Albert Gilhodes retourne vers Dieu, lui remet sa vie, entre dans Sa Lumière et Sa Joie : Mystère de Dieu qui choisit, appelle et fait vivre dans Son Amour pour l’éternité! Secret d’une rencontre, secret d’une relation d’amour qui s’épanouit dans la plénitude de Dieu!                         

                                               T. B., Saint Côme

 

Dialogue imaginé…entre Albert et Dieu

-«Jésus, me voici avec Toi !  Combien de fois j’ai pensé à cette rencontre?  Je ne savais pas comment cela se ferait…Je n’arrivais pas à t’imaginer…D’un coup, me voila devant Toi… »

-«Albert, je suis heureux de t’accueillir… tu l’as bien mérité.  Depuis quelque temps, je voyais bien que tes forces déclinaient, mais tu continuais à avancer…Aujourd’hui, tu es arrivé.» 

-«Jésus, depuis mon enfance je me suis efforcé de Te connaître.  Mes parents me parlaient de Toi.  Plus tard, au catéchisme j’en ai su un peu plus; mais pour moi, tu étais quelqu’un de lointain.  Quand j’ai appris à Te prier tu es devenu un peu plus proche et un peu plus ami.»

-«Albert, avant même que tu naisses je te connaissais. Avant même que tes parents ne te portent à l’église pour ton Baptême,  j’avais gravé ton nom sur la paume de ma main.  Avant même que tu me connaisses je t’aimais déjà.»

-«Un jour j’ai compris que tu comptais sur moi. Je ne savais pas trop où j’allais… je ne savais pas à quoi je m’engageais…J’ai avancé vers un avenir incertain. Maintenant je vois le chemin parcouru. Je crois que ce chemin m’a rapproché de Toi et m’a rendu heureux.»

-«J’ai toujours eu confiance en toi, mon ami. C’est vrai, un jour, en toi, discrètement j’ai déposé une question: tu pouvais répondre ‘oui’, tu pouvais répondre ‘non’, tu aurais pu répondre ‘Je verrai plus tard’.  Tu étais libre.  Librement tu t’es mis en route.»

-«Jésus, tu as toujours respecté ma liberté;  tu m’as toujours fait confiance. Je Te remercie de m’avoir appelé; je Te remercie de m’avoir, discrètement,  encouragé à dire ‘Oui’. Je le reconnais maintenant: chaque fois que ma liberté rejoignait ton souhait, j’étais heureux.»

-«Quand je te voyais aller à la rencontre des personnes pour les connaître et dire qui je suis, quand je te voyais prendre du temps pour les accueillir chez toi, les écouter, les encourager et leur témoigner de ton affection, moi aussi j’étais heureux, et je me disais que j’avais bien fait de t’appeler et de te faire confiance.»

-«J’ai été heureux de voir les yeux brillants des enfants quand on leur parlait de Toi.  J’étais heureux de voir des adolescents se tourner vers Toi pour traverser leurs tourments. Combien de fois  ai-je été ému en écoutant des grandes personnes me confier leurs peines et me demandant d’intercéder pour elles auprès de Toi.  Merci, Jésus de m’avoir appelé pour me confier ce ministère de prêtre.»

-«Albert, souviens-toi, quand tu as été ordonné prêtre, après que tu eus communié, le père évêque, en mon Nom, t’a adressé cette parole que j’avais moi-même dite à mes disciples:

     ‘Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.

     Je ne vous appelle plus  serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître;
      mais je vous appelle mes amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père,
      je vous l’ai fait connaître.

     Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis , pour que vous alliez et portiez du fruit, et votre fruit demeure.

     Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit complète.’

 Tout cela, Albert, je l’ai dit pour toi, et tu l’as vécu.
 Tu n’as pas fondé de famille; mais as-tu vu l’immense famille qui t’entourait au dernier jour!!!
 Moi Jésus, j’étais heureux de voir cette assemblée qui t’accompagnait !

   Maintenant te voici réuni avec tous les amis qui t’ont précédé, avec tes parents, avec tous   ceux que tu ne connaissais pas: nous sommes une grande famille toujours en fête.
   Tu verras: ce n’est pas long l’éternité: c’est immense!!! 

Raoul BOYER.

 

Germinations…

                        Longez les champs fraîchement labourés, et vous constaterez qu’ils ne sont pas vides.

Dans la terre ameublie, gonflée d’humidité et de force longtemps contenue, la semence s’éveille: ne la voyez-vous pas germer?    Des radicelles plongent dans la terre pour y puiser la sève qui, le moment venu, nourrira la tige et l’épi.
                      La terre est en gestation. En elle se prépare la moisson à venir, et les futures vendanges. C’est bien connu: «Pour la Ste Catherine, tout prend racine…» Non, Novembre n’est ni triste, ni sombre: après la flamboyance de l’été, c’est le temps de l’enfouissement, de l’enracinement, le temps des profondes et secrètes germinations. Tout ce qui germe est fragile, petit: il faut l’aimer pour l’apercevoir, et se pencher pour le voir.

                     Venez et voyez; écoutez et vous verrez…

Quand je vois l’engagement des mamans catéchistes, l’ardeur des animateurs de groupes, et l’engagement des responsables de Mouvements et Services d’Eglise dans les neuf Relais Paroissiaux,  après la flamboyance des célébration de Mai et Juin,  je pense à cette lente et longue germination dont Novembre nous donne l’exemple.

Mais il faut l’aimer déjà pour l’apercevoir; il faut écouter pour le voir.

                    J’en ai pour preuve la prise de parole de ceux qui, lors de la messe le 19 Octobre, à Espalion, ont évoqué ce qu’ils font dans l’équipe dont ils sont membres.

                    J’en ai pour preuve, ces douze mamans catéchistes qui, ce dimanche-là, ont reçu l’envoi en mission pour évangéliser les 110 enfants qui leur sont confiés.

J’en vois le signe dans cette centaine de collégiens qui se retrouvent régulièrement avec un animateur pour réfléchir afin que leur «Vie et leur Foi ne fassent qu’UN.» J’en vois le signe dans cette proposition d’une rencontre dominicale, dimanche 23 Novembre, tel que cela vous est présenté ci-après.

                  Jésus disait : «Le semeur est sorti pour semer…. Une partie de la semence est tombée dans la bonne terre. La semence a germé, l’épi est montée et a produit du grain 60, 80, 100 pour 1. Peuple de Dieu, soyons cette bonne terre où peut germer et lever la semence déjà là.

Raoul BOYER

 

 

 

L’EGLISE  ENSABLEE…

 

                Au Danemark, dans la province du Jütland, non loin de la pointe du Skagen,  sur le bord du Kattegat, ce bras de mer qui relie la mer du Nord à la mer Baltique, il y avait un village et son église.  Les villageois y étaient heureux, vivant de la pèche, de la chasse et de la culture.
              Mais au fil des années, le vent qui depuis la mer du Nord s’engouffrait dans le Kattegat pour rejoindre la mer Baltique, a soufflé de plus en plus fort.  La pèche devenait plus difficile.  Surtout, ce vent a poussé du sable vers la cote, provocant la formation de dunes.
             Parcourir les forêts de pins devenait pénible à cause du sable fin qui les recouvrait et les champs devenaient impropres à la culture. Les rues du village étaient régulièrement envahies surtout quand la tempête se déchaînait. Les habitants ont lutté, déblayant les rues, protégeant leurs habitations, s’efforçant de cultiver encore.
             Mais un jour il devint évident que la vie n’y était plus possible.  Alors, ils ont abandonné leur village pour aller s’installer à l’intérieur des terres: il faut bien vivre !

Mais il restait l’église, leur église…

            Ils ont constitué des équipes qui à tour de rôle, chaque samedi, venaient désensabler les rues qui menaient  à leur église.   Ainsi, pendant plusieurs années, chaque dimanche, ensemble, avec leur Pasteur, car ils sont Luthériens, en chantant, ils se rendaient à leur église: cela leur réchauffait le cœur.
              Un samedi soir, l’équipe de service a travaillé pour rendre l’église accessible. Mais pendant la nuit, la tempête a soufflé.  Le dimanche matin, ils sont partis vers leur église. Les rues étaient de nouveau  ensablées. La marche devenait de plus en plus pénible.  Quand ils parvinrent en vue de l’église,  les chants cessèrent brusquement : ce fût un grand silence…un silence de désarroi: le vent avait poussé une dune contre la porte d’entrée: seuls les murs émergeaient.

Lentement le Pasteur s’avança, gravit la dune. Tous le regardaient…en silence bien sûr.

Il resta un moment immobile, pensif, se tourna vers ces hommes et femmes. «Mes amis, leur dit-il, Dieu nous donne un signe. Depuis plusieurs  années notre vie n’est plus ici. Il nous dit de ne pas retourner à notre passé. Allons donc le célébrer là où maintenant nous vivons.»

       P. S.  Ce lieu je l’ai visité. Le village n’existe plus; seuls émergent des sables, les murs
          et le clocher de cette église. Son nom: l’église ensablée. Cela m’a donné a penser.

                                                                                                Raoul BOYER. (sept 2009)

 

A Toi, Dieu, Merci !!!

          Tu le vois toi-même plus que nous: beaucoup s’adressent à toi pour formuler des demandes, te présenter leurs soucis, presque pour passer ‘commande’ pour que leur fasse telle ou telle chose…tu en aurais des ‘choses’ à faire!     Aussi aujourd’hui, je veux te dire un grand ‘Merci’. 
         Je veux aussi te dire ‘Merci’ parce que je ne veux pas m’enliser dans la ‘sinistrose’ que les média nous déversent chaque jour!  Alors, j’ai ouvert mes yeux et rendu mon oreille attentive.
         En ce mois de Juin, j’ai vu les talus et certaines landes de l’Aubrac couverts de genêts en fleurs, des bouquets de genêts d’un jaune éclatant, à faire pâlir le soleil!  C’est vraiment beau.
         J’ai humé les acacias couverts de leurs grappes de fleurs blanches qui exhalaient leur parfum.Chaque fois j’ai envie de m’arrêter pour me remplir les yeux et laisser monter les senteurs de la terre. Mais je ne peux pas m’arrêter  parce que toi, Dieu, tu me donnes trop de travail !

           Vendredi 22 Mai, en veillée, à l’église d’Espalion, l’Ensemble Polyphonique d’Espalion, le Chœur Athenus de Thenac (Charente-Maritime) et l’Harmonie d’Espalion, ont donné un concert     d’une qualité proche de la perfection. Les écouter était un régal, une jouissance même. Merci, Dieu, pour cet art qui nous achemine jusqu’à la contemplation ; disant cela, j’entends encore le souffle et l’élan spirituel qui animaient la ‘Messe Brève’ de Charles GOUNOD, et je vois l’expression du visage de ceux qui chantaient : il exprimait ce qu’ils chantaient.  Merci, Dieu pour le frémissement de bonheur qui animait les auditeurs: ils devenaient une assemblée.

          Puis, dimanche 24 Mai, à 15 h30, le Chœur Diocésain donnait, toujours à l’église d’Espalion, un Concert Spirituel qui nous conduisait jusqu’à l’orée de la prière.   Merci aux concertistes, mais aussi, merci aux compositeurs comme Haëndel, Ph. Robert, J. Samson , Xavier Darasse, Lucien Deiss, Jean Langlais, Y. Lafargue, Charles Gounod, Giuseppe Verdi, J. S. Bach et tant d’autres, dont le talent nous permet d’approcher le mystère divin.  Merci Dieu d’avoir suscité et inspiré ces compositeurs.  Leur talent fait briller cette étincelle divine que tu as mise en chacun de nous.

          Mais encore, Dieu, Mercredi 26 et jeudi 27 Mai, as-tu vu ces 48 jeunes de 6ème qui préparaient leur profession de Foi?   As-tu remarqué combien ils étaient calmes, réfléchis, et priants ? C’était un vrai bonheur de les accompagner.  Bien sûr que pour eux je te dis ‘Merci’.  Mais je veux encore mettre devant Toi les ‘Merci’ qu’ils ont eux-mêmes rédigés.

«Merci, Seigneur, pour la vie que tu nous as donnée, la nourriture de chaque jour.
  Merci de nous écouter et de nous soutenir dans les moments difficiles.
 
Merci de nous donner le Bonheur et l’Espérance de la vie.
  Merci de nous donner ton  amour et la possibilité d’étudier.   
         Merci pour ces deux beaux jours de retraite à Malet, et pour le pèlerinage à Lourdes.         Merci pour les moments de joie, de bonheur et toutes les splendeurs du monde.         Merci pour ces journées passées en famille, avec mes amis et avec toi.
        Merci pour ce que nous faisons de bien et pour l’Espérance que tu nous donnes.    Merci pour le pardon que tu nous accordes, pour la force et le courage que tu nous donnes.
Merci  pour l’amour que tu nous donnes et parce que tu nous accompagnes chaque jour.
Merci d’être avec nous quand il faut  et de nous aider  dans nos décisions.
Merci pour notre famille, nos amis et de nous donner le bonheur et la vie.» 

                                                                                                              Raoul BOYER. (Juin 2009)

 

Le LIERRE et la CROIX

 «Moi, le lierre, je ne suis qu’un pauvre végétal qui ne peut pas vivre par lui-même. J’ai besoin d’un autre…Et parce que j’ai besoin d’un autre, on me considère comme un vulgaire parasite; comme si chacun de vous n’aviez pas besoin des autres !!

          Il vous est certainement arrivé de vous trouver devant un arbre dont j’ai recouvert le tronc. Devant cet arbre, différentes attitudes sont possibles :
   - on peut penser: ‘Voilà un arbre bien habillé ; ce lierre recouvre sa nudité…’

   - on peut se dire: ‘Pauvre arbre, te voilà complètement parasité ; tu vas étouffer…’
    
- on peut se mettre à l’œuvre et débarrasser l’arbre de ce lierre qui s’accroche à lui avec              ces milliers de radicelles.

          Si vous optez pour cette troisième attitude, deux solutions sont possibles: soit vous me    tranchez à la base,  soit vous me décrochez de l’arbre et me laissez tomber à terre.

          Dans les deux cas, je vais me faner et dépérir. J’ai besoin d’être planté en terre, d’être relié à la terre. J’ai besoin de puiser à la vie de l’arbre.

          Mais avant de prendre une décision radicale, au nom de la préservation de l’arbre, je te demande de réfléchir un instant, car, toi et moi avons des ressemblances.

         En effet moi le lierre, je suis toi, le chrétien; ou si tu préfères, toi le chrétien, tu es moi, le lierre.

            Car, tu ne vis pas dans les nuages, tu ne flottes pas dans l’air; toi aussi tu es planté en terre. Surtout, tu es chrétien parce que tu es relié au Christ.

         Souviens-toi: lors de la Vigile Pascale, tu as puisé la flamme à la flamme du cierge pascal, symbole du Christ ressuscité, et par trois fois tu as dis: « Je crois… »

        Quand tu participes à l’Eucharistie, tu communies, tu reçois en toi la vie du Christ.

         Dans tes journées tu penses à lui, tu lui parles.

        Si tu ne te tiens pas relié au Christ, ta vie spirituelle se fane, meurt et ton Espérance disparaît.

         As-tu remarqué comment certains mystiques sont représentés à genoux, embrassant la croix comme moi j’enlace l’arbre?  Certains de tes poèmes ne parlent-ils pas de l’Arbre de la Croix, ou de  l’Arbre de Vie’ ! Toi le chrétien, tu n’es pas très différent de moi!»

          Combien j’aimerais voir des croix de bois habillées de lierre: ce serait l’image vivant du peuple de Dieu.   Combien j’aimerais en prendre une avec son lierre ré-empoté pour les  installer dans l’église!  
          Mais les gens penseraient: « Il va pas bien!! »
                                                                 
                                                                                                        Raoul BOYER

 

Un Arc-en-ciel de toutes les couleurs…

Un projet      Jésus, je constate que toi et ton Père vous avez de la suite de vos idées…!
Avec un peu de recul et un regard sur ce qui sur ce qui se fait, il me semble déceler les grandes lignes d’un projet.

Au début, tu as mis dans le ciel, un  Arc-en-ciel. Et toi-même disais à Noé et ses fils: «Voici le signe de l’Alliance que j’institue entre moi et vous…pour les générations à venir: je mets mon Arc dans les nuées, et il deviendra un signe d’Alliance entre moi et la terre.» Genèse  9/12,13.

Pour Toi, être uni par une alliance, être ‘alliés’, ce n’est pas une soumission: aussi, as-tu placé un Arc-en-ciel de toutes les couleurs, signifiant la joie d’être unis par une Alliance: courbure plénière unissant le ciel et la terre, promesse de fécondité future.

Toute ‘Alliance’ suppose que chacun des ‘alliés’ sache à quoi il s’engage, qu’est-ce que chacun attend de son ‘partenaire’, qu’est-ce que chacun doit faire.  Pour cela, plus tard, tu as choisi Moïse. Au Sinaï, tu lui as remis les fameux dix commandements avec cette indication:

«Ecoute, Israël, les lois et coutumes que je prononce aujourd’hui. Apprenez-les et gardez-les pour les mettre en pratique. Ton Dieu a conclu avec vous une Alliance au Sinaï.» Dt 5 :1,2.

Un projet réaffirmé

Le temps passait, les générations affadissaient les projets et l’esprit de l’alliance s’estompait.

Mais Toi, Dieu, tu n’as pas démissionné; tu n’as pas renié ton projet initial. Alors, tu as  suscité des prophètes: ils étaient tes ‘porte-parole. Tu leurs as confié ce message: «Voici venir des jours où je conclurai avec vous une Alliance nouvelle. Voici quelle sera cette Alliance: je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes; je l’inscrirai dans leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.»  Jérémie 31/31..

Et Jésus vint

Ceux qui sont liés par une Alliance, qui sont ‘alliés’, forcément se rencontrent. C’est ainsi que Toi, Jésus, Fils de Dieu, tu t’es fait homme pour marcher avec nous, parler avec nous, comme marchent  et parlent ensemble, des partenaires alliés pour accomplir une grande œuvre.

Un soir, le dernier soir, pour te donner à nous, tu as pris le Pain, tu l’as rompu et donné à tes disciples en disant : «Ceci est mon Corps.»   Puis tu as pris la coupe de vin, tu l’as donnée à tes disciples en disant : «Ceci mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle… Vous ferez cela en mémoire de moi.»    Avant cela, tu as pris un linge, tu as mis ton genoux à terre et tu as lavé les pieds des disciples. Tu leur as dit: «Comprenez-vous ce que je vous ai fait?  Vous m’appe-lez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis.  Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres: c’est un exemple que je vous ai donné pour que vous fassiez vous aussi comme j’ai fait pour vous.»  

Message reçu, Seigneur Jésus.

      Depuis ce jour, les chrétiens ont à cœur de tisser des liens, de devenir les ‘alliés’, les partenai-res de leurs frères humains, pour que parvienne jusqu’à eux, l’amour dont tu nous as aimés.
     J’ai pensé à cela, Jésus, mardi soir 17 Mars, lorsque, devant une assistance d’une centaine de personnes attentives, le ‘partenaire’ Indien, Sami, nous expliquait ce que lui et son associa-tion réalisent pour que les ‘dalits’, les plus défavorisés et méprisés même, découvrent et affir-ment leur dignité et soient respectés.  Ce soir-là, nous nous sommes sentis ‘alliés’ avec eux.

    J’ai pensé à cela, Jésus, dimanche 29 Mars, lors de l’Eucharistie qui nous rassemblait à Espalion où une équipe du CCFD ouvrait notre attention à  de plus larges horizons. 

    Ainsi, de l’Asie à l’Afrique, de l’Afrique à l’Amérique centrale et l’Amérique du sud,  de l’Amérique à l’Europe et en Europe, en France, et en France, en Aveyron même,  le CCFD soutient des projets de développement.  Cette volonté d’être alliés, de faire Alliance avec nos frères humains, a animé notre prière et a été concrétisée par nos Dons. Ce jour-là, à Espalion,

1.632 € ont été confiés au CCFD afin que l’Arc-en-ciel des origines, enveloppe toute l’humanité, une humanité de toutes les couleurs…comme l’Arc-en-ciel des origines.

Jésus, tu nous as envoyé ton Esprit , vois comment, avec lui, votre projet d’Alliance  a rejoint
les extrémités de la terre.
    Avec ton Père et l’Esprit St vous avez de la suite dans vos idées !!

                                                                                                          Raoul BOYER.
 

 

Hommage à Sœur Jeanne Thérèse PRADALIER

Née en terre espalionnaise, au foirail, le 25/12/1934, elle est la sœur de Raymond, Roger et Jean Pradalier, décédé en 2000. Ancienne élève de l'Institution St-Michel, dirigée par les sœurs du St-Sacrement d'Autun, à 18 ans elle choisit de consacrer sa vie à Dieu et entrer au noviciat d'Autun.

Après sa profession Religieuse, le 5 septembre 1954, elle dirige le pensionnat d'Autun, tout en poursuivant ses études à la faculté de Dijon.

En 1971 elle est envoyée à l'Institution Jeanne d'Arc, à Paray le Monial ; elle y révèle ses qualités d'éducatrice ; elle y assume aussi des responsabilités de catéchèse, accompagnant, sur le chemin de la foi, des jeunes avec lesquels elle a gardé beaucoup de liens. Avec Sœur Jeanne-Thérèse, il n'y avait jamais assez de week-end, ni de vacances scolaires pour organiser des sessions, des camps à la Pierre qui Vire et même sur l'Aubrac avec une cinquantaine de jeunes. Les sujets abordés étaient tirés de l'Evangile et approfondis.

Partout elle suscite la sympathie ; sa simplicité, sa discrétion, ses qualités d'écoute, sa joie d'être au service du Seigneur attirent, témoignent.

En 1989 Sœur Jeanne-Thérèse est élue conseillère générale de sa communauté ; sa mission s'élargit aux dimensions de la France, la République Tchèque, la Suisse, l'Afrique (Sénégal, Cameroun)

Elue en 1997 Supérieure générale elle eut à faire face aux problèmes inhérents à l'évolution de la société, de l'Eglise et du vieillissement des membres de sa communauté. Tout en étant attentive aux sœurs aînées et à la vie des jeunes sœurs africaines elle s'investit totalement dans la démarche d'union avec d'autres Congrégations ; et dix ans plus tard la Fondation des Sœurs de Jésus Serviteur est célébrée le 1er novembre 2007. Parmi les membres de cette nouvelle union il y a les religieuses du St-Cœur de Marie de Rodez bien connue à l'époque à Espalion. Cette célébration mit fin au dernier chapitre du beau livre commencé en 1732 sur la mission spécifique des sœurs du St Sacrement d'Autun.

Avec Sœur Geneviève Roger Supérieure Générale de la Nouvelle Congrégation, elle alla célébrer cette Fondation au Sénégal ; quelques jours après elle reprenait l'avion pour la même célébration avec les chrétiens du Cameroun et c'est en terre Africaine, la veille de la fête, qu'elle fit son passage sur l'autre rive. Sa mission terrestre était terminée.
         
Il n'est pas inutile de souligner que c'est un prêtre originaire d'Espalion, le Père Agut, qui a été le fondateur des Sœurs du St-Sacrement d'Autun à Maçon en 1732. Cette communauté s'est implantée à l'Hôpital d'Espalion en 1821 et à l'Institution St-Michel en1828. C'est sœur Jeanne-Thérèse, espalionnaise, qui a mis fin à la congrégation du St-Sacrement d'Autun et qui a contribué à donner naissance à la fondation de la communauté nouvelle de « Jésus Serviteur », pour continuer la mission de l'Eglise.

08/2008

 

Pèlerinage des 6èmes à Lourdes

Je fais partie d’un groupe d’enfants de 6° du relais St Bernard d’Olt et je suis parti trois jours en pèlerinage à Lourdes. Précédant la retraite pour se préparer à la profession de foi, ce pèlerinage nous a permis de suivre les pas de Bernadette. Nous avons cheminé de Barthrès, la bergerie où elle gardait les moutons, au cachot, l’ancienne prison, «un bouge infâme » , dernier refuge pour François Soubirous et ses enfants ruinés par trop de bonté et où tous les Soubirous avaient trouvé refuge. Nous avons vu un film racontant la vie de cette petite fille de notre âge.La grotte où Marie lui est apparue est belle ; c’est un lieu de silence et de prières. Au centre de la grotte, la source que Bernadette a fait jaillir et l’eau avec laquelle elle s’est lavée « pour les pécheurs ».

Deux sœurs missionnaires nous ont accueilli et nous ont montré leur travail en Afrique où malgré la misère les gens sont heureux parce qu’ils sont ensemble.

La procession aux flambeaux deux soirs de suite est un instant émouvant. Il y avait plus de 30 000 personnes qui chantaient des Ave Maria et il y avait beaucoup de malades en fauteuil roulant.

Le cœur du pèlerinage fut le chemin de croix sur la colline. Nous avons prié en regardant les magnifiques statues représentant les trois derniers jours de la vie de Jésus. Nous avons ensuite préparé et vécu une eucharistie entre nous.

Une cérémonie à la Rotonde nous a rappelé notre baptême. Ensuite, ceux qui le désiraient sont allés à la piscine puisque Bernadette nous a dit « Allez boire et vous laver à la fontaine ». Certains ont eu un peu peur parce que l’eau était froide mais tous sont revenus enchanté de cet acte de foi.

Une visite au CCFD de Lourdes nous a montré l’importance de l’eau dns le monde et la chance que nous avons de disposer de cette eau à volonté. Il faut faire de sérieux efforts pour éviter de la gaspiller.

Le dimanche nous avons participé à la messe internationale à la basilique St Pie X qui était pleine. Nous avons tous porté les offrandes à l’autel. C’était impressionnant.

Nous sommes heureux d’avoir été à Lourdes et nous en garderons un bon souvenir.

mai 2008

 

 

 

Compte rendu du Conseil pastoral du 29 janvier 2008

A propos de la manifestation du 27 mai :

            De tels  rassemblements de chrétiens sont à renouveler. C’est un encouragement à poursuivre la mission. On n’est pas tout seul ! De nombreuses initiatives paroissiales  ont été présentées à cette occasion.

Catéchèse des enfants et des jeunes
 :

            La rentrée du catéchisme a eu lieu à la fin du mois de septembre, après la rentrée des classes, pour éviter la superposition des réunions.
            Changement par rapport aux années précédentes, les annonces pour les inscriptions habituellement annoncées à l’Église et dans les écoles ont été faites aussi par voie de presse, pour ne pas défavoriser les établissements publics, où nous n’avons pas le droit de distribuer de tracts, signe ostentatoire religieux.

            Pour l’éveil à la foi, nous recommençons l’expérience de l’an dernier, pour la préparation de Pâques. Les invitations seront disponibles début mars. Les nouveaux programmes de catéchèse vont nous permettre de proposer une catéchèse au niveau du C.P. La rentrée des CE.1 a été retardée, car il y a eu une nouvelle édition des manuels de catéchèse. Mais, fait surprenant, des inscriptions continuent d’arriver, peut-être du fait du bouche à oreille à l’école.

                  L’organisation de la catéchèse n’a que peu changé depuis l’année dernière, si ce n’est  qu’à présent, à l’exception de Madame Ausseil, qui a bien voulu prendre en charge les enfants du relais de Sébrazac, et nous aider dans les rapports avec le relais d’Espalion en ce qui concerne les célébrations, la catéchèse du primaire est assurée par les parents.

            En ceci, nous rejoignons le fonctionnement de nombreuses nouvelles paroisses, qui voient dans cette façon de procéder un moyen de rapprocher de l’Église, peut-être de façon ponctuelle, mais néanmoins réelle, des parents qui, soit ne se sentaient pas concernés, soit pleins de bonne volonté, mais ne sachant pas comment aborder cette nouvelle Église dont ils sont pour la plupart très éloignés. La lettre des évêques, les nouvelles orientations catéchétiques nous aident en ce sens, à remodeler une nouvelle catéchèse.

Cette année, nous proposons :
   - pour les C.E.1, une réunion mensuelle avec les parents, pour réfléchir sur les thèmes que nous proposons aux enfants, un travail à la maison, puis un rassemblement mensuel en groupe, à la salle paroissiale d’Espalion. Les enfants sont invités à participer aux grandes célébrations paroissiales.
   - pour les C.E.2, comme pour les C.E.1, avec en plus une rencontre en équipe, accompagnée par des parents qui prennent en charge l’animation du groupe (possibilité  de changer d’animateurs dans le trimestre). Ils auront en plus une journée de préparation au sacrement de réconciliation en fin d’année. Cette année, un enfant demande le baptême.
  - pour les C.M. 1 et 2 : comme les C.E.2, mais les rassemblements se font lors des messes dominicales, que nous essayons de “délocaliser”, en fonction des messes dans les relais.

         Célébration des cendres le 6 février
         Préparation de la première communion en fin d’année
         Proposition: d’un pèlerinage à St Joseph du Puy, le jeudi 1er mai
         Préparation de la célébration du samedi saint, avec réalisation de travaux permettant de            recueillir des fonds pour le C.C.F.D.

            A ce jour, tous niveaux confondus, il y a 115 enfants catéchisés sur P.S.B.O

            Pour les jeunes, des rencontres sont assurées à des rythmes différents selon les classes. Il est vivement souhaité de trouver un animateur qui pourrait assurer la coordination de tous ces groupes et qui ferait le lien avec le conseil pastoral. Pour la confirmation, un groupe d’une quinzaine de jeunes volontaires participent aux rencontres mensuelles de préparation  avec l’aide de Michel Dols et Anne-Marie Cauvas. Une célébration commune avec les jeunes de la MAS est envisagée.

Equipes d’accompagnement : Il est nécessaire de mettre en place des équipes suffisamment nombreuses pour intervenir soit dans la préparation au Baptême, soit dans la préparation au Mariage. De nombreux couples ont déjà été contactés.

Relais d’Espalion :  Une rencontre sera proposée après Pâques, à toutes les personnes du relais pour essayer de trouver des solutions à la mise en place d’équipes susceptibles d’intervenir  soit dans la préparation liturgique soit dans l’accompagnement pour les funérailles.

Le CCFD et les divers mouvements : Divers mouvements existent sur la paroisse pour les enfants, les jeunes, les moins jeunes. Le CCFD qui fédère tous ces mouvements propose une rencontre le 7 février à 20 h 30.  ouverte à tous.

En raison de l’heure qui avance, toutes les questions à l’ordre du jour n’on pu être évoquées.  Quel Projet Pastoral pour la Paroisse St-Bernard ?  ==è   Parution et rédaction du journal paroissial.

 

«Quittez vos basses eaux, les steppes de vos bagnes, 

Basses terres et tombeaux : Venez sur la montagne !»

Quitter…sortir…’sortir’ de soi-même, quitter ses ‘enfermements’ pour passer de la mort à la vie :
          Tel est le contenu, le ‘fil rouge’ qui court tout au long de la Parole de Dieu durant de Carême, et relie, chaque dimanche, la première lecture et l’Evangile.
         Tenez bon ce ‘fil rouge’; nous allons parcourir cinq étapes !
    - Premier dimanche, Dieu place l’homme dans un monde idéal et lui donne un code de conduite.
Mais l’homme veut être son propre maître, vivre sans référence à Dieu: il se veut autosuffisant.  Mais cette prétention est porteuse de mort.
Dans l’Evangile, Jésus ne s’enferme pas sur lui-même et reste ‘ajusté’ à la Parole de Dieu: il devient porteur de vie.

     - Deuxième dimanche, Abraham vivait dans une tribu et un pays où on adorait des divinités qui, croyait-on, exigeaient des sacrifices humain. Dieu l’interpelle: «Pars de ton pays, laisse ta famille et ta maison. Je ferai de toi une grande nation…tu deviendras une bénédiction.» 
Quitter ses habitudes et son confort pour vivre autrement…autre chose.
Dans l’Evangile, Pierre, Jacques et Jean, suivent Jésus sur une montagne, sont témoins de sa transfiguration. Mais il faut redescendre: la béatitude viendra après avoir accompli leur mission.

     - Troisième dimanche, les hébreux étaient esclaves en Egypte. Moïse, sous l’impulsion de Dieu, les a libérés. Un pays leur est promis; un pays inconnu. Mais il faut traverser le désert. Désert  brûlant, désert de la soif.  Alors ce peuple se met à rêver du temps où dit-il: «on était ‘si bien’ en Egypte !»
Dans l’Evangile, Jésus quitte sa ‘terre’ habituelle et va en terre étrangère: il fait une rencontre.

     - Quatrième dimanche, le prophète Samuel doit choisir un roi. Dieu l’envoie dans une famille de huit garçons.  Contre toute attente et toute appréciation ‘raisonnable’, Dieu lui indique de choisir le huitième, le plus petit, parce que, dit Dieu: «Les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur.»    Pourtant, Samuel avait ses convictions.
L’Evangile nous conte l’histoire d’un aveugle de naissance que rencontre Jésus. Ce ’mal voyant’ a très bien ‘vu’ qui est Jésus. Mais les ‘bien voyants’ n’ont pas ‘vu’ qui est Jésus. Ils avaient leurs certitudes; ils n’ont pas pu en sortir.     Que notre regard soit le regard de Dieu !

     - Cinquième dimanche et cinquième étape.  «Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, dit Dieu, je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez !»
Evangile: Devant le tombeau, Jésus s’écria: «Lazare, viens dehors !... Déliez-le, et laissez-le aller.

   15 Février 2008

 

«Si Dieu est pour nous, qui serait contre nous !
                                                                                     
             (St Paul)

En Araméen, ‘Emmanuel’ signifie ‘Dieu avec nous’. C’est ce que nous avons chanté à Noël.
Si Dieu est venu vivre avec nous, alors l’Espérance est possible.
Lors de la veillée de Noël, nous étions nombreux à venir ‘tremper’ nos pensées et notre cœur à cette Espérance.

     A Sébrazac, Estaing, Le Nayrac, St Chély, St Côme, Espalion, nous étions plus de 2.500, rassemblés pour chanter le Fils de Dieu, qui est venu et vient toujours  dans notre monde. Cet attrait pour la veillée de Noël, n’est-il pas le signe que notre Foi donne du ‘sens’ et du ‘goût’ à notre vie, et qu’il est des moments où nous éprouvons le désir de vivre et chanter ensemble notre Foi?   Car elle s’exprime au singulier mais se vit et se chante au pluriel. Cet attrait pour Noël, n’est-ce pas le signe que, dans un monde perçu comme dur et incertain, nous avons besoin de venir vivifier notre Espérance en chantant notre joie d’accueillir le Fils de Dieu?  Dans ce monde où la violence ne connaît pas ‘la trêve des confiseurs’, il nous est bon de venir puiser à cette douceur, signe de la tendresse de Dieu. Puisque Dieu s’est fait petit enfant, les enfants qui participent au catéchisme, ont tenu une grande place dans le déroulement de cette veillée. Le conte de quatre bougies, entrelacé avec la Parole des prophètes était le fil conducteur.  La bougie de la Foi, la bougie de la Paix, la bougie de l’Amour, la bougie de l’Espérance, c’est eux, les enfants, qui, tour à tour les présentaient, en donnaient la signification et délivraient un message.  Sans eux, et sans les catéchistes qui les ont accompagnés, nulle part la veillée de Noël n’aurait été ce qu’elle a été: joyeuse, sereine, festive et priante.

        Pour que notre joie soit durable, je souhaite que nous gardions en notre cœur, la ferveur et la sérénité de cette veillée. Plus encore, je souhaite qu’en revoyant l’année écoulée, nous puissions repérer les moments où il y avait une venue de Jésus, dans les personnes et dans notre monde.  Alors nous vivrons une Bonne Année:  c’est ce que je vous souhaite à toutes et tous.                                                                                                                               Raoul BOYER
                                                                                                                          
 Janvier 08

 

   Puisque Nicole HILAIRE vient de faire un pèlerinage au pays où est né Jésus, à elle la parole…             

PELERINAGE EN TERRE SAINTE

            Nous avons eu le plaisir de participer, du 24  octobre au 4 novembre, au pèlerinage en Terre Sainte, organisé par l’Institut catholique de Toulouse. Nous étions accompagnés par les pères Jean-Michel Poirier et Georges. Passerat, fins connaisseurs de l’Histoire biblique. Tout au long du parcours leurs interventions nous ont permis, outre la connaissance de cette terre où le Christ est venu délivrer un message de paix et d’amour au monde entier, une meilleure compréhension des textes bibliques.

            De la Jordanie, avec le Mont Nebo (évocation de la mort de Moïse), les Rives du Jourdain (baptême du Christ), l’extraordinaire site de Petra et sa montée vers le Monastère d’où l’on découvre la vallée de la Araba et la Terre promise, nous sommes entrés en Territoire Israëlien à Eilat.

            Au fil des jours nous avons découvert le spectacle grandiose et majestueux du désert, lieu aride certes mais lieu envoûtant, prenant, qui ne vous laisse nullement indifférent bien au contraire. Ce furent ensuite les visites successives de la forteresse de Massada, (haut lieu de la résistance juive), le site de Qumran (découverte des manuscrits de la mer Morte), Jericho, (oasis luxuriante à la sortie du désert), Bethléem, (petite ville de Judée qui compte aujourd’hui 80 000 habitants ! ), Taibeh, Nazareth, marquée par le « oui » de Marie qui, malgré ses questionnements, fait confiance à l’ange Gabriel, Le Mont Thabor (transfiguration), Cana, le Lac de Tibériade, Capharnaüm (maison de Pierre), Le Mont des Béatitudes, Césarée-Maritime… sans oublier Jérusalem, Cité sainte par excellence mais que de fois détruite et rebâtie et qui est encore aujourd’hui le théâtre incessant d’affrontements et de violence….. La magnifique Esplanade du Temple avec le Dôme du Rocher et la Mosquée El Aqsah, le Mur des Lamentations, le Saint-Sépulcre, le Mont des Oliviers et son cloître du Pater, Gethsémani, St-Pierre en Gallicante…sont autant de lieux où, pour nous chrétiens, l’histoire du salut s’est incarnée.

            Jérusalem, terre de rencontre du judaïsme, du christianisme et de l’islam mais terre disputée, convoitée, meurtrie par la haine et le rejet de l’autre. Jérusalem, Ville sainte qui porte en elle, à travers le temps, et l’éternité, les plus profondes misères de l’homme, et la Promesse bénie de l’amour miséricordieux de son Seigneur.

            A l’issue de ce pèlerinage, on ne peut que penser à la « Jérusalem céleste », celle promise par Dieu et formuler le souhait que la « Jérusalem terrestre » redevienne un lieu de réconciliation et de paix où tous les hommes seront reconnus et respectés malgré leur différence.

Monette et Nicole

 

«La beauté sauvera le monde»

          Dimanche 16 décembre, l’Ensemble Polyphonique, les chorales des deux collèges, les enfants des écoles St Michel et St Hilarian, s’étaient réunies pour donner dans l’église d’Espalion, sous la direction de Christian MAZIERES et l’accompagnement musical de Philippe VIGNEULE, un concert d'excellente qualité.
          D’abord l’Ensemble Polyphonique a exécuté plusieurs œuvres à plusieurs voix: Noël Roumain, Noël Ukrainien, Douce nuit…  Puis les chorales des deux collèges, tantôt seules, tantôt avec l’Ensemble Polyphonique, se sont produites. Les enfants de l’école primaire et maternelle nous ont proposé des chants un peu plus à leur portée…musicale.  Enfin, les quatre formations ont pris place pour chanter ensemble.  Quelle beauté !!  Quelle puissance !!  C’était ravissant de voir les enfants la bouche grande ouverte, chanter avec un plaisir évident. Quelle beauté lorsqu’elles ont, ensemble et à plusieurs voix, chanté l’Ode à la joie de Luis Van BEETHOVEN. Le Point d’Orgue’ a été atteint lorsque Mr Christian MAZIERES, se tournant vers l’assistance nous a invités à chanter nous aussi cette Ode à la joie. Un frisson d’émotion nous unissait tous dans la communion à la beauté, à la joie, à l’amitié et au désir d’harmonie entre tous les peuples. Qui donc ne pourrait souscrire à ces paroles :


«Quand tous les chemins du monde chanteront la liberté. 
 D’une immense et même ronde nous dirons notre amitié !
 Plus de haine, plus de frontière, plus de pauvres méprisés.
 
Tous les hommes sont des frères, c’est la seule vérité.»


         Imaginez les chorales réunies, chanter à pleine voix, les enfants, les yeux brillants de joie, les huit ou neuf cents personnes de l’assistance chanter debout, et vous comprendrez quel souffle nous soulevait. A tel point que ce chant a été repris plusieurs fois.  Quel beau prélude à la fête de Noël.  Quel bonheur de constater qu’il y ait des moments où l’amitié et le désir de vivre en bonne harmonie l’emportent sur les mesquineries.

Un grand bravo à tous ceux et celles qui dans les différentes formations ont préparé cette soirée. Bravo aux adultes, aux jeunes et aux enfants qui ont donné de leur temps et de leur voix.
                                                                                              Raoul BOYER.  15/12/2007   

                                      MOUVEMENT CHRETIEN DES RETRAITES  

                        Une vingtaine de personnes se retrouvent tous les mois, à Espalion, pour échanger, réfléchir et prier. Elles sont de toutes professions, qui apprécient ce moyen pour prendre un peu de temps dans le cadre de ce mouvement d’Action Catholique adapté à leur situation. Beaucoup ont bénéficié de rencontres antérieures, parfois depuis leur jeunesse, que ce soit à la J.A.C ( Jeunesse Agricole ou Ouvrière Chrétienne ). D’autres ont eu des responsabilités dans la cité, la paroisse, diverses associations. C’est ainsi qu’en France, ce mouvement est présent dans tous les diocèses, regroupant environ 60000 à 80000 adhérents.
                    Chaque année, des pistes de réflexion sont proposées par les responsables diocésains. Par exemple, en 2006-2007, c’était sur l’Europe et les conséquences du rapprochement des  différences nations de ce continent. En 2007-2008, c’est sur la « transmission de la foi ».                     De plus, une revue «  NOUVEL ESSOR » permet d’avoir des informations sur ce qui vivent les équipes des différents diocèses.
                     Dans la région du Nord-Aveyron, plusieurs équipes se retrouvent depuis plusieurs années à St Geniez d’Olt, à Entraygues, à Laguiole et Espalion. Tous les ans, une journée de rassemblement diocésain réunit plusieurs centaines de personnes – hommes et femmes.                     A St Bernard d’Olt, le groupe souhaiterait vivement s’agrandir : si vous êtes intéresses n’hésitez pas à vous faire connaître : Tel . 05.65.48.57.15.

 

L’A. C. G. F. - Vous connaissez ?  Non, car vous y seriez déjà !!

L’A.C.G.F: Action Catholique Générale Féminine, est un mouvement centenaire. Né à Lyon en 1901 il s’appelait alorsLigue des Femmes Françaises’. Il a pris son nom actuel le 13 février 1956.

L’ACGF à Espalion, c’est une équipe qui existe depuis 1996. Nous sommes dis femmes à nous retrouver une fois par mois avec le Père Boyer.  Le ‘Fil Conducteur’ nous mène pas à pas, d’un fait de vie aux textes de la Bible.  Lors du ‘tour de table’, chacune exprime ce qu’elle vit, dit ce qui l’interpelle, dans sa vie personnelle et dans l’actualité.  Ensuite nous retenons un fait de vie et ensemble, nous disons et expliquons pourquoi ce fait nous rejoint, pourquoi il suscite en nous, intérêt et interpellation.   Nous sommes aussi solidaires des autres femmes qui vivent des situations identiques; ainsi nous  devenons ‘leur voix, leur porte parole’, car elles nous permettent de comprendre comment elles ont surmonté des moments difficiles.

Nous partageons et affirmons nos convictions, nos certitudes, ce que nous croyons  et nous faisons le lien avec la Bible.  Nous trouvons  parfois dans les Ecritures une solution, un réconfort.

 L’équipe ACGF est un lieu de vie la Parole se libère en toute confiance pour que le «JE»  s’élève. Chaque parole dite lors des réunions est transcrite dans un compte-rendu. Celui-ci, transmis au niveau national par le diocèse, sert de base de travail  aux responsables.
                                                                                                
Décembre 07

M.E.P.  (Missions Etrangères de Paris) -  RODEZ

                     Il y a350 ans, des missionnaires sont envoyés par le Pape en Extrême-Orient. Avant eux, des Jésuites, des Dominicains, des Franciscains avaient annoncé l’Evangile dans plusieurs contrées d’Asie.
                     C’est en 1658, que furent nommés les premiers vicaires apostoliques ( évêques ) fondateurs de la SOCIETE DES MISSIONS ETRANGERS DE PARIS. Depuis lors, plus de 4200 prêtres et évêques de cet Institut sont partis « à vie, à l’étranger, pour l’évangélisation. »

Parmi ces missionnaires, 180 aveyronnais ont été recensés, et une dizaine d’entre eux sont originaires de la paroisse de St Bernard d’Olt. 

- SONILHAC Alexandre (1865-1917) St Côme. 
- MAILLEBUAU Marcellin (1865-1930) Sébrazac.
- BELIERES Joachim (1865- //// ) Coubisou.
- BRAS Sylvain (1877-1952) Condom.
- NOYER François (1676-1939) St Chély
- ALAZARD Joseph (1887-1914) Lassouts.
- PRADEL Basile (1876-1928) St Chély.
- MAILLEBUAU Jean (1869-1940) Sébrazc.
- ALLAZARD Albert (1937- à Madagascar) Lassouts.

      Une célébration de ce 350ème anniversaire est prévue à Rodez sous une forme à préciser dans les mois qui viennent. Mais d’ici là, que les familles concernées se fassent connaître pour participer à cet événement. Il y a des correspondances, des photos qui seraient pleines d’intérêt pour les générations actuelles.


A la croisée de nos vies… 

         En ces jours qui précèdent et suivent Toussaint, nous avons fait un pèlerinage dans les cimetières. Que de croix en ce lieu !
            Croix fleuries et croix oubliées,…
  croix dressés et croix posées,…  croix de pierre et croix de bois,  croix de fer et croix de fonte,…croix douloureuses et croix glorieuses…

   Se seraient-elles donné ‘rendez-vous’? Non: elles accompagnent ceux qui inéluctablement sont déposés en ce lieu;  signe que nous ne sommes pas abandonnés par notre Dieu.

   La Croix déborde largement le cimetière. Nous la retrouvons aux abords des villages et hameaux, là où des routes et des chemins se rencontrent, car depuis fort longtemps, les chrétiens ont vu une ressemblance entre la croix et les croisements de chemins et de routes. 

    C’est significatif que le mot ‘croisement’ dérive du mot ‘croix’. Un croisement, c’est la croix tracée sur notre terre: elle relie les quatre horizons. On comprend aisément que les chrétiens aient voulu dresser des croix là où des chemins et des routes se croisent.   Elle nous rappelle que notre vie est faite de croisements où nous pouvons changer le cours de notre vie.   Elle nous dit aussi que parfois nous sommes obligés, de porter notre croix lorsque surviennent des difficultés ou des souffrances.  Elle nous rappelle que souvent  nous croisons des personnes sur la route où à la croisée des chemins. Parfois, ce sont nos regards qui se croisent: regard indifférent ou regard souriant,…regard froid ou regard amical.   La croix dressée signifie que notre Dieu est venu croiser la vie des hommes. 

    Depuis ce jour, nous sommes invités à nous redresser.  Nous redresser pour rester reliés aux autres selon les bras horizontaux de la Croix; rester reliés à Dieu selon l’axe vertical de la Croix…Croix sobres pour signifier le sérieux de notre vie; Croix fleuries ou finement sculptées et enjolivées pour nous dire que notre vie sur terre est le prélude du bonheur qui nous est promis par Celui qui y fût cloué.

Je suis venu en ce lieu où se croisent tant de sentiments et de souvenirs: J’ai vu des tombes à perte de vue, et avec elles, une forêt de croix dressées, comme un peuple qui se relevait.
                                                                         
Raoul BOYER (5 Nov. 07)


Question de Temps…          

            Le nouveau-né vient d’entrer dans le temps. Il dort beaucoup car il a tout son temps.De temps en temps il se réveille, prend son biberon et se rendort pour un bout de temps.

Sa maman, temporairement libérée, profite de ce temps pour préparer le repas.

Heureusement, beaucoup d’appareils électriques sont munis d’un temporisateur.

            Le temps passe et le bébé devenu grand va à l’école. Il doit arriver à l’heure: le temps  est mesuré parce qu’il faut faire chaque chose en son temps et pas question de temporiser. D’ailleurs, l’horloge du clocher rythme le temps.

            L’adolescent est souvent pressé: il commence à manquer de temps. Quand ses parents lui demandent un service, il répond qu’il n’a pas le temps. «Mais où passes-tu ton temps,  luidemande-t-on,  tu passes ton temps à rêver: tu perds ton temps.»

            Les adultes courent toujours après le temps. Il est vrai que le temps est compté, et tout le monde sait que le ‘temps c’est de l’argent’!   Mais «de mon temps» on n’était pas aussi stressés. Ils aspirent à pouvoir se reposer, un temps soit peu:  le temps des vacances. 

Mais très vite ils se reprennent à courir pour rattraper le temps. Ils râlent après le temps perdu et craignent de ne pas arriver à temps.  Ils sont agacés par les contretemps.

Mais que sont devenus les ‘quatre temps’?  Pourtant le déroulement de l’année liturgique est indiqué dans le ‘Temporal’.   Le maître de chœur donne le ‘Tempo’ à la chorale.

C’est connu, Bach avait une prédilection pour la mesure à quatre temps.

             De tout temps, les hommes ont attendu l’arrivée du printemps. Mais avec le réchauffement de notre planète, les temps sont changés et  «le temps n’est plus comme autrefois.» 
           
On entend dire: «Quand je serai à la retraite j’aurai tout mon temps.» 

Mais déception: «Je ne comprends pas; j’ai tant de choses à faire! J’ai encore moins de temps.»

De toute manière, on a beau regarder, horloges, pendules et montres, on ne voit pas passer le temps!   

«O temps, suspends ton vol», disait le poète.   Mais rien n’y fait: «Tempus diluit»,
affirmaient les romains.  Quant aux grecs, ils avaient trouvé le dieu qui préside au temps: c’était ’Chronos’.  Et depuis, nous essayons d’être précis dans nos chronologies.  De toute manière, la course après le temps est devenue une maladie chronique!   Il faudrait donner du temps au temps.

             Un jour, vient le temps où nous sortons de ce temps: c’est pour entrer dans l’éternité !

             Notre vie, c’est le temps nécessaire pour passer de la ‘non-existence’  à  l’éternité. C’est cela que nous fêterons à Toussaint.

                                                                      Raoul BOYER (octobre 07)


 

Ouvrir, grand, les yeux …

Moi, Dieu, j’ai beau être Dieu, par moment je n’arrive pas à comprendre les hommes ! 
Je ne parle pas de leurs idées : j’arrive à les comprendre.
Je ne parle pas de leurs comportements : c’est moi qui les ai faits ; alors, je les comprends.
Je ne parle pas de leurs égarements, de leurs faux pas : ça aussi je comprends.
Je veux parler de leur façon de regarder…
Je crois avoir fait de belles choses : les montagnes et leur majesté ; les océans et leur immensité… les falaises et les criques qui résistent à l’avancée de la mer… et les vagues, ces vagues poussées par le vent, qui vont et viennent à l’assaut des rochers…

En Bretagne, cette vieille chaîne Hercynienne qui, à la Pointe du Raz, plonge dans la mer d’Iroise… …cette Pointe du Raz, pointée vers le grand large, battue par les vagues qui viennent s’y écraser en écumant !

Mais aussi, tous ces édifices, monuments, ‘Calvaires’ et ‘Enclos paroissiaux’ de Bretagne, que des générations d’hommes ont édifiés : St Thégonnec, Guimillau, Pleyben, Sizun, Comana et tant  d’autres encore ! Ces hommes, ces croyants des 15ème et 16 ème siècles : quelle ingéniosité!  Quelles merveilles ils vous ont laissées…  Moi, Dieu, je les admire.

Pour que vous puissiez, vous aussi, admirer les merveilles de la nature, et les merveilles que vous ont laissé vos ancêtres, je vous ai dotés de deux yeux… des yeux de toutes les couleurs : des yeux bleus, verts, noirs, marrons…  Et des hommes ont inventé des lunettes et des jumelles pour mieux voir encore..

Moi, Dieu, je vois des hommes, des femmes et des enfants surtout, contempler ces merveilles, les yeux grands ouverts, le visage éclairé d’un beau sourire admiratif.  En les voyant, je suis heureux.

Mais ce que je ne comprends pas, c’est que dans le même temps, aux mêmes endroits, certains se figent, ferment un œil, placent un petit quelque chose devant l’autre œil et font une grimace, pas belle du tout… vraiment, ils gâchent le paysage !

Moi, Dieu, je vous ai dotés de deux yeux: ouvrez grand vos yeux, comme font les enfants fascinés par tant de beauté.   Mon Fils vous l’a dit : ‘Si vous ne devenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux.
Si vous fermez les yeux, que ce soit pour contempler encore ce que vous venez de regarder.

                                                                                                                                              Raoul BOYER

 

RENCONTRE NATIONALE DE LA J.I.C.F. à VERSAILLES

les 14 et 15 Avril 2007.

J.I.C.F. : Jeunesse Indépendante Chrétienne Féminine

Le vendredi 13 avril, nous étions 16 filles de l'Aveyron, (dont 6 d'Espalion), une accompagnatrice et l'aumônier diocésain Jérôme Lemouzy à partir rejoindre d'autres filles de différentes régions pour la rencontre nationale dela J.I.C.F. à Versailles.

v     Le thème de cette rencontre était : "S'entraider et repartir du bon pied".

·        Le premier carrefour, nous invitait à : se remettre en route pour un nouveau départ :  
Peut-on faire demi tour quand on est dans une impasse. Lorsqu'on est au fond d'un trou, qui nous aide ? Aide-t-on quelqu'un ?

·        Le deuxième nous proposait : un sourire pour avancer. La réflexion nous a aidées à chercher dans notre vie ce qui nous pousse à avancer, à donner ou à recevoir des sourires.

·        Dans le troisième carrefour, l'évangile du dimanche (Jn 20. 19-31-Thomas l'incrédule) nous a permis de partager sur nos peurs, nos projets et de découvrir la présence de Dieu qui nous permet de trouver la paix qu'Il nous donne. (Par trois fois Jésus dit à ses apôtres : "la paix soit avec vous")

v     Ce week-end nous a permis :

-        d'échanger avec des filles de tous les âges.

    -         de nous poser pour faire le vide en toute confiance, de tout ce qui nous pesait.

-         de découvrir les autres et de lier de nouvelles amitiés.

-         de réaliser combien le sourire peut être important (à donner ou à recevoir)

v     Nous avons été heureuses d'accueillir Monseigneur Nourrichard, évêque d'Evreux chargé du mouvement JICF. Arrivé le samedi soir, il nous a fait la joie d'être parmi nous et sa présence active fut très appréciée de toutes.

Et c'est naturellement que le week-end s'est terminé par une Eucharistie concélébrée par Monseigneur Nourrichard et l'aumônier national le Père Jérôme Lemouzy.

 

 

Nous sommes reparties dans nos régions la tête remplie d'espérance, le cœur plein d'amitiés et un grand sourire aux lèvres…

Mais au fait,la JICF ? Qu'est-ce ?

 

La JICF est un mouvement d'action catholique qui invite les filles de 14 à 28 ans, à se retrouver pour partager leur vie et l'éclairer à la lumière de l'Evangile.

 

Mais écoutons les filles ! C'est encore elles qui en parle le mieux !

§         C'est un lieu où l'on se sent bien, où l'on écoute les autres. Cela nous aide à avancer. Parfois, on a besoin de parler à quelqu'un que l'on ne connaît par forcément. On ne se sent pas toute seule, on n'est pas dans une bulle. On ne se sent pas jugée, on est respectée.

§         On parle de notre vie quotidienne, de  choses qui paraissent banales. Cela nous permet d'ouvrir les yeux et peut-être de changer.

§         Elle permet de faire le point et de réfléchir sur soi.

§         C'est bien parce que toutes seules on ne réfléchit pas à tout cela. On se sent libre de parler. On est en confiance.

§         Des réunions comme ça, ça soulage et ça vide le cœur. Ca fait drôlement du bien.

§         La JICF m'a aidée à faire la paix avec moi-même.La JICF aide beaucoup. En JICF, on peut partager.

    POEME Jicf

 

Solidaires et prêtes à tout partager

Nous aimons discuter, s’amuser, se confier.

Ce mouvement nous fait grandir, mûrir.

On s’épanouit dans un univers de confiance

Qui malgré les apparences nous est indispensable,

Même si pour des raisons diverses,

On ne peut pas être toujours ensemble.

Toutes ces discussions nous font avancer et réaliser

à quel point la vie peut-être parfois compliquée.

Mais même face aux difficultés, on ne se laisse pas aller.

Toutes unies contre n’importe quel souci, nous sommes ici,

en espérant que l’année d’après nous pourrons à nouveau nous réunir ici.

Faisons vivre le mouvement Jicf, car lui, il nous fait vivre

                      Lindsey                   Versailles R.N. 15-16 Avril 2007
                       

Si vous voulez nous rejoindre ou avoir plus d'informations, vous pouvez vous adresser à Faustine : 05 65 44 18 47 , à Delphine : delphine.rouzaud@laposte.net , ou au presbytère d'Espalion.

Pour le groupe d'Espalion :
 
Faustine, Delphine et Grâce

 

Passeur’ de l’Impossible.

Souvenir d’une expérience. Nous avions campé dans le cirque de Loule, prés du lac d’Orédon à 1.800 mètresd’altitude, dans les Hautes Pyrénées.  Le lendemain nous sommes partis avant le lever du soleil pour gravir le pic du Néouvielle (3.091 mètres). Dans la clarté bleutée nous avons longé les Laquettes, dépassé le lac d’Aubert, contourné le lac d’Aumar.  L’eau cristalline et limpide au point d’être invisible, et que nulle ride ne faisait frissonner, nous donnait l’impression d’un immense vide au fond  duquel se reflétaient comme l’envers de notre monde, les montagnes et leurs névés rosis par l’aurore naissante. C’était  l’euphorie ! Nous avons continué…  L’ascension est devenue nettement plus raide. Une heure plus tard nous étions sur le névé.  Nous avons continué.

Changement de décor… Brusquement, un brouillard épais nous a enveloppés.  La visibilité était réduite à quelques mètres. En nous donnant la main les uns aux autres pour ne pas se perdre de vue,  nous avons progressé. Mais certains avaient peur… trop peur.  L’angoisse se lisait dans leur regard. Nous avons fait une pause, nous sommes restaurés. Connaissant cette montagne pour l’avoir gravie plus de dix fois, et ayant perçu une légère clarté à presque la verticale, je leur ai dit: «Courage. Je sais exactement où nous sommes.  Nous allons obliquer vers la gauche pour sortir de sur le névé et gagner les rochers. Dans un quart d’heure nous sortirons de ce brouillard.»  Ils ont fait confiance.

Au-delà du doute et de la peur .  Parvenus à 3.000 mètres d’altitude, nous avons émergé. Le ciel était bleu roi, le soleil brillait, et à nos pieds, une immense mer de nuages d’où émergeaient quelques pics, tels des îlots fantomatiques. Toute l’équipe, ravie,  était au comble de la joie, s’embrassant, fiers d’avoir surmonté les difficultés et les peurs, heureux de jouir d’un spectacle éblouissant de beauté.

Seuls, ils n’auraient pas pu faire cette ascension et jouir d’une telle beauté.  Il fallait un ‘passeur’.

Tant de ‘Passages’ a franchir Toute personne, dans sa vie, est emmenée à traverser des ‘passages délicats, difficiles, périlleux même; d’où l’importance d’un ‘passeur’ qui sait comment surmonter les difficultés, assure et rassure ceux qui se sont fiés à lui.

*L’enfant entre en école tout petit encore. Il en sortira bien plus tard et bien plus grand, muni d’un savoir et de diplômes qui sont autant de ‘laisser passer’ pour la vie.  Ses enseignants et professeurs ont été pour lui, des ‘passeurs’.

*Chacun de nous a reçu une éducation: éducation morale qui nous permet de bien vivre avec nous-mêmes et en société; éducation religieuse qui nous permet de bien vivre avec nous-mêmes, avec Dieu et donne ‘sens’ à notre vie. Nos éducateurs ont été des ‘passeurs’.

*Chaque jour, de par le monde, des milliers d’hommes et de femmes, fuyant leurs conditions misérables pour atteindre un pays rêvé, doivent franchir des frontières et font appel à des passeurs.

Entre deux passages   Tous ces ‘passages’ sont encadrés par deux ‘passages’ majeurs.

*Notre naissance en est un, le premier.  Pour nous, ce jour-là, la sage-femme ou le médecin accoucheur ont été notre ‘passeur’. Cela s’est assez bien passé puisque nous sommes là !!

*Notre mort sera notre l’ultime ‘passage’… mais où est le ‘passeur’ ?

Passeur de l’impossible

Jésus, je ne vais pas parler de toi, mais parler avec toi.  Avec les angoisses et les souffrances de ta Passion tu es entré dans ce passage.  Pour montrer que tu y es entré, tu as été mis au tombeau, tu y es resté trois jours. Pour montrer que tu l’avais traversé, tu t’es montré à tes amis: Ils n’en croyaient pas leurs yeux : comment imaginer l’invisible ?  Le tombeau vide certifiait qu’ils n’étaient pas victimes d’une illusion. Comme un vrai ‘passeur’ tu as toi-même expérimenté ce passage. 

Toi Jésus, ‘passeur’ de l’impossible, depuis notre Baptême nous sommes tes frères. Par toi, la mort n’est plus une impasse. A tes frères tu tends la main pour qu’à leur tour, ils le franchissent. 
«Toi Jésus-Christ, tu nous tends la main, Toi Jésus-Christ  marche auprès de nous», chantons-nous.

Me vient en mémoire, Jésus, que le mot ‘Pâques’ dans ta langue maternelle, signifie ‘Passage’.

‘Passeur’ de l’impossible rêvé, ta Pâque a préparé la nôtre,  Merci Jésus.

     Raoul BOYER ( Pâques 2007)

 

De retour de ZAGREB

Un groupe de 6 jeunes d’Espalion a participé à la rencontre œcuménique organisée en Croatie, par la communauté de Taizé, pendant la dernière semaine de décembre. Dimanche 14 janvier ils nous ont livré leur témoignage.  Extraits.

 «Une des meilleures leçons que je rapporte de Croatie, c’est l’accueil des gens. …Le plan de la ville étant en croate, nous étions un peu perdus. Voyant cela, les gens, sans que nous le leur demandions, sont venus nous montrer où nous étions…Une jeune fille a traversé toute la rame du tram pour nous expliquer, en anglais, quel trajet nous devions suivre pour arriver à destination.

Sortis du tram nous avons remonté une petite rue, et tout le long nous avons été salués et applaudis. Parvenus à la paroisse qui nous accueillait, on s’est aperçu que les croates nous donnaient le meilleur de ce qu’ils ont…

L’ambiance était chaleureuse: un jour, nous étions une vingtaine à attendre le bus. Celui-ci n’arrivant pas, les Français ont appris la danse du madison aux Polonais et aux Serbes. Puis les Serbes nous ont appris des chants. Lorsque le bus est arrivé, il nous a trouvés entrain de chanter ‘Frère Jacques’ en français, polonais, croate, serbe et terminer en canon !

A la fin de la prière du soir, lorsque Frère Aloïs, le prieur de Taizé, a présenté le Pope et le Rabbin de Zagreb, il y a eu un véritable tonnerre d’applaudissements.

Chaque soir, à la fin de la prière commune, les frères posent la croix de Taizé sur le sol, et chacun peut venir y poser son front pour y déposer ses soucis, ses intentions.  Dans ces moments-là, on sentait vraiment une grande communion entre tous les jeunes: orthodoxes, protestants, catholiques.

Nous avons eu la chance d’être tous logés chez l’habitant, permettant de faire de ce pèlerinage une véritable rencontre de l’autre…On nous a donc accueillis avec beaucoup de générosité et de simplicité.  A remarquer aussi que les églises étaient toujours pleines, essentiellement de jeunes…

Un autre moment fort: les temps de partage. Tous les matins nous avons pu échanger nos opinions à propos de divers thèmes nous tenant à cœur, qu’ils aient un rapport direct avecla Foi ou bien traitant de thèmes plus généraux…. C’était des moments privilégiés d’écoute et de respect mutuel.

De nombreux carrefours nous étaient proposés….L’un d’entre eux, très enrichissant et révélateur de la bonne entente entre les diverses religions, a été la rencontre de la communauté musulmane dans la grande mosquée de Zagreb où a été organisé un débat.

Nous voulons vous remercier de tout notre cœur, car c’est grâce à vous que nous avons pu vivre ce pèlerinage de confiance, sur la terre.  Cela a été une vraie leçon de Foi et d’humanité.»

Encore Taizé vu par an jeune participant :

Taizé : une communauté oecuménique internationale de frères fondée par le frère Roger en 1940 ; un lieu de prière et de réflexion ; un partage de vie à travers des travaux et discussions ; une rencontre avec des milliers de jeunes du monde entier et de toutes religions ; un pèlerinage de confiance sur la terre.
Nous sommes à Espalion un petit groupe de jeunes qui se retrouve pour vivre des moments "Taizé". Cela va de la préparation d'un temps de prière périodique sur Espalion (oratoire du presbytère),aux rencontres avec les autres groupes de Rodez et de Mende , aux pèlerinages internationaux chaque fin d'année dans une ville européenne(Du 28 déc.2006 au 1er janvier 2007,le groupe a participé aux rencontres de Zagreb, en Croatie).
Chacun de ces moments est vécu dans la prière, la simplicité, l'écoute, le partage(temps du repas) et la fraternité. Des séjours au village de Taizé et un pèlerinage de fin d'année sont organisés chaque année (en periode scolaire). Ceux qui "naviguent" sur Internet peuvent consulter le site: http://taizelozereaveyron.over-blog.com/
Concernant les veillées de prière à l'oratoire du presbytère d'Espalion, les dates sont annoncées sur le journal paroissial et lors des messes dominicales. La dernière veillée a eu lieu mi-décembre. La prochaine reste encore à fixer. 

Pour contacter le groupe : Séverine Bouillon  06 32 35 87 15

3 Janvier 2007

 

Bona Annada !!

C’est bien connu : les années se suivent mais ne se ressemblent pas !  Heureusement !

Heureusement parce que cela ressemblerait à un cycle immuable qui se répèterait sans fin: ce serait fastidieux de revoir toujours les mêmes évènements. Cela nous donnerait l’impression que tout tourne en rond, et nous, avec !

Heureusement, parce qu’il y a eu des évènements que nous n’avons pas envie de revivre, ni de revoir : attentats,  violences gratuites, incendies criminels…

Heureusement aussi, parce que cette année la sécheresse a durement éprouvé les éleveurs.

Mais aussi, combien de personnes sont obligées de vivre avec des moyens insuffisants et doivent faire appel au Secours Catholique, au Secours Populaire, aux Restos du Cœur… A toutes ces personnes je leur souhaite de trouver un emploi afin que leur situation devienne stable et humainement vivable et digne.

Alors, je souhaite que nous puissions vivre une année différente… une année où nous ne re- vivrons pas ce qui nous a éprouvés durant l’année écoulée.

Je souhaite que nous vivions dans joie, la bonne humeur, avec des moments de bonheur.

Pour cela, je souhaite que nous donnions de l’importance à tout ce qui favorise la convivialité et le ‘bien vivre ensemble’… donner de l’importance à tout ce qui nous invite à sortir de notre ‘coquille’ pour aller à la rencontre des autres.  Tant d’associations et de clubs divers existent qui sont la trame du tissu humain !

Mais nos désirs et nos efforts seraient vains si en chacun de nous il n’y a pas cette flamme : le goût de vivre et le sens que nous donnons à notre vie.

Car une chose m’étonne: que de par le monde, des milliers d’ingénieurs, de chercheurs et de  prospecteurs calculent les réserves énergétiques de la terre,  et que personne ne se soucie de vérifier le goût de vivre. Or, comment pourrions-nous être heureux si nous n’activons pas cette flamme : le goût de vivre et le sens que nous donnons à notre vie !

Aussi, je souhaite que nous sachions admirer et nous émerveiller : il y a tant et tant de belles choses et de comportements admirables !

Jésus disait: «Si ton pieds te conduit à commettre des péchés, coupe-le !  Si ton œil t’entraîne au péché, arrache-le!»    J’ai envie d’ajouter: «Si la télé, par ce qu’elle nous montre, te sape le moral, jette la par la fenêtre: il vaut mieux pour toi de penser à ce qu’il y a eu de beau dans ta journée, plutôt que d’aller te coucher en pensant que tout va de plus en plus mal !!»

Beaucoup d’entre-nous avons fêté Noël : la venue dans notre monde de Dieu lui-même.

Que la certitude de sa présence, inspire nos sentiments et anime notre vie.  Qu’elle nous donne la joie d’aimer et de nous savoir aimés. Isaïe, le grand prophète, fait dire à Dieu: «Une  femme peut-elle abandonner son enfant?  Même si cela était, moi, Dieu, jamais je ne vous abandonnerai ! » Alors, je vous le dis : Bonne Année !  Et elle le sera si en chacun de nous, il y a assez de courage et d’enthousiasme pour surmonter les difficultés et regarder la vie avec des yeux d’enfants.   

                                                                                              Raoul BOYER (Janvier 07)

«Ingérable» dit Dieu ! !

«Moi Dieu, depuis qu’on m’a déchargé du fardeau épineux de la météo, je me sens libre! Dans le temps, s’occuper du temps,  ça ne prenait pas de temps.

Il y avait le printemps avec des averses fréquentes pour accélérer la germination et la croissance des végétaux, l’été pour la fenaison et la moisson avec quelques orages pour maintenir la végétation,  l’automne doux et ensoleillé  pour favoriser les récoltes et les semailles,  puis il y avait l’hiver où tout entrait en repos :  c’était facile.

On me demandait d’assurer une bonne alternance des saisons,  de calmer les vents,  de faire venir la pluie pour arroser les prairies et les semences : il y avait même des pèlerinages pour ça.  On me priait d’assurer la présence du soleil pour le temps des fenaisons et des moissons… Bref : il me fallait faire la pluie et le beau temps, comme si je n’avais que ça a faire!     La machine climatique étant bien réglée, c’était assez simple.

Mais maintenant, tout est changé.

Le printemps et l’automne, c’est resté gérable.Mais l’été et l’hiver, c’est devenu très compliqué, inextricable… Et en plus il faudrait que la météo prévoie, que dis-je, prédise le

temps pour chaque parcelle du territoire.  Il suffit qu’il y ait quelque imprécision, qu’un orage soit un peu plus fort que prévu, et on risque d’être traîné devant un tribunal!

  Et moi, Dieu, je sais que par les temps qui courent, c’est dangereux un  tribunal !!

         Voyez l’été: il y a les vacanciers qui veulent du soleil pour bronzer, mais il y a les cultivateurs et éleveurs qui réclament à corps et à cris une bonne ondée hebdomadaire, la nuit autant que possible.  Les vignerons veulent une bonne chaleur pour assurer aux raisins une bonne maturation et du degrés; mais à coté de la vigne, il y a le propriétaire d’un champs de maïs qui réclame de la pluie...     C’est ingééééérable !!

        L’hiver, c’est  ‘bien plus pire’ !!   Il faut de la neige, beaucoup de neige sur les pistes de ski.  Mais qu’il en tombe sur les routes qui mènent à ces pistes, et voila que les maires sont accablés d’appels téléphoniques et assommés d’injures parce que la route n’est pas dégagée !!    Je vous le dis: c’est devenu ingééééérable !!

Que diriez-vous si au détour d’une route de vacances, vous trouviez écrit en grosses bâtardes, sur un panneau:  ‘Ici procès à Dieu pour grêle en ce lieu’.   De quoi j’aurais l’air!!

Je vous le dis: c’est devenu Ingérable !!

Depuis quelques années, le service  météo a voulu prendre ça en main : je lui souhaite bien du plaisir !  Les Isabelle Martinet, Nathalie Rihouet  ont beau faire de beaux sourires et Patrice Drevet se contorsionner,  de temps à autre il leur arrive de se ‘planter’ !

Maintenant je me sens libre.   J’ai tout mon temps pour penser à vous, comme l’a montré mon Fils Jésus.  C’est tout de même plus intéressant que de s’occuper de la pluie et du beau temps !

Mais vous, modérez votre gabegie d’énergie, sinon, vous allez dérégler la machine climatique. » 

                                                                                    Raoul BOYER

Resserrer les Boulons…’

 

Je m’en souviens,  vous aussi certainement, avant d’entreprendre des travaux importants, les cultivateurs et tous les entrepreneurs, vérifiaient  leurs outils, révisaient les machines les machines qu’ils allaient utiliser pendant la saison. Plus la mécanique est complexe et les rouages nombreux, plus il  faut du temps: nettoyer ici, graisser ce roulement, serrer des écrous que les vibrations ont fait se dévisser, renforcer ou changer telle pièce qui a pris de l’usure….Travail fastidieux, mais indispensable.

Ceux qui ont une voiture savent bien que de temps à autre il faut aller au garage, si on veut que sa voiture tienne bien la route…

Le Carême, c’est ce temps d’entretien e de vérification appliqué à notre personne.

Durant toute l’année, nous allons et venons, nous nous agitons, nous courons après ceci et cela…

Bref, nous prenons de l’usure !

Pour compenser ce stress, et encouragés par la publicité, nous prenons des  moments de défoulement: nous festoyons, nous sur-consommons, nous prenons du poids, nous nous évadons….

Bref, nous nous relâchons !

Le ‘business’ ne laissant rien au hasard, nous avons quantité de propositions divertissantes, à tel point qu’entre les spectacles proposés, les animations annoncées, les films projetés et la télé branchée, il devient  difficile de s’ennuyer et……. de rester un peu avec soi-même…

Bref, il y a le risque de l’éparpillement, le risque de vivre à la ‘superficie’ de soi-même, ballottés comme une voiture qui ne tient pas la route.

D’où, l’importance de ce temps de Carême pour  réviser,  vérifier, ajuster notre manière de vivre.

*Repérer les mauvaises habitudes prises au cours de l’année.

  Repérer les relâchements qui se sont introduits dans nos comportements.

  Repérer les ‘laisser-aller’  où se délite notre personne et notre volonté.

*Ajuster notre vie à ce que Dieu souhaite pour nous.

  Ajuster nos comportements, de manière à ne pas être désagréable pour ceux qui nous entourent.

  Ajuster notre relation avec Dieu en donnant un  peu plus de temps à la prière.

Trois mots permettent cette vérification :

          Pénitence.  Lutter contre la sur-consommation, savoir se priver pour affermir notre volonté.

          Partage. Ce que j’ai économisé par ce travail de pénitence je ne le garde pas pour moi; je le donne.

          Prière. Me mettre en présence de Dieu m’oblige à entrer en moi-même pour prendre conscience

             de ce que je fais et de ce que je suis.

    Au bout du compte , la joie d’être mieux dans son corps, dans sa tête et dans son coeur.

         Sur la route qui mène à Pâques, souvenons-nous de cette Parole, tant de fois répétée par Jésus:

  «Je te l’ordonne, redresse-toi et marche  » 

Je vous le dis: de temps en temps, il faut ‘resserrer les boulons’!     Bon courage, ça vaut le coup!

MERCI aux paroissiens de Saint Bernard d'Olt

 

Retour des JMJ

Voici quelques temps nous sommes revenus des J.M.J. et nous rapportons des souvenirs merveilleux de Cologne.

Ce qui nous a touché, c'est tout d'abord l'accueil royal que nous avons reçu à Lichtenfels, en Bavière dans notre paroisse d'accueil. Durant tout le chemin entre le car et l'église, nous avons été applaudis par les gens dans les rues, et pour un premier contact, ça fait vraiment chaud au cœur. Les familles d'accueil, où nous étions 2, 3 ou 4 se sont occupées de nous, comme si nous étions leurs propres enfants. Ils nous attendaient même tard le soir, ou plutôt le matin, pour savoir comment s'était passée la journée et se levaient à5 heures 30 du matin pour nous préparer le petit déjeuner ! Nous avons également eu droit à une veillée avec tous les paroissiens de Lichtenfels, où nous avons échangé nos cultures dans une ambiance très chaleureuse et fraternelle.

A la fin de la première semaine en paroisse d'accueil, nous sommes repartis pour Cologne retrouver les 800.000 autres pèlerins. Nous avons eu parfois du mal à trouver à manger, nous nous sommes perdus, nous avons beaucoup marché, mais l'ambiance et la joie qu'il  y avaient dans l'air faisait que tous ces petits problèmes n'avaient strictement aucune importance. Ce festival de la jeunesse comportait des spectacles le soir, des pièces de théâtre, des partages et de nombreux concerts, et il était assez difficile de choisir !

A Marienfield, le champ où nous avons assisté à la messe papale, nous avons ENFIN vu Benoît XVI. La messe du dimanche a été très recueillie, malgré le nombre important de jeunes présents qui avaient passé 15 jours à "fêter Dieu" à grands cris. Le silence de ce million de pèlerins nous a impressionnés, tout comme l'homélie de Benoît XVI, qui nous a encouragé à nous impliquer davantage à la messe, "avec notre cœur" et non par habitude. Il nous a demandés de soutenir nos aînés qui ont tant d'expériences à partager.

Benoît XVI, au cours de cette messe est en quelque sorte devenu "notre pape" grâce à son charisme et à ses paroles.

C'est pourquoi nous voulons aujourd'hui vous remercier, vous paroissiens de Saint Bernard d’Olt car c'est grâce à vous et à votre soutien que notre petit groupe de 12 jeunes de la paroisse et des environs a pu vivre cette expérience exceptionnelle.

De tout cœur, nous vous disons merci, car cette aventure reste présente dans notre mémoire que nous soyons étudiant à Albi, Espalion, Toulouse ou ailleurs et a créé un véritable lien entre nous

Marie et Eugénie

VENDREDI 15 à l'abbaye de Bonneval  et SAMEDI 16 Juillet à l'église d' Espalion
       
   Un groupe de jeunes a présenté
         la  "Vie de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus "      
  d'après la pièce de théâtre
de Gilbert CESBRON
                      "BRISER LA STATUE"

                  (mise en scène par les étudiants )

        Voici le témoignage d'un participant :

      « C'est  avec  une profonde attention et une communion dans le silence que nous avons assisté à la pièce de théâtre "Briser la statue" de G. Cesbron jouée par la troupe "Duc in altum" (avance au large) . Cette troupe composée d'une douzaine d'étudiants nous a permis de découvrir quelques épisodes de la vie de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Jeune fille rentrée au Carmel à l'âge de 16 ans, elle n'a cessé d'aimer dans chacun des petits gestes de sa vie quotidienne. Touchée par la maladie, elle s'est éteinte dans sa vingt quatrième année.
             Plus qu'un récit, c'est un véritable parcours intime qui nous a été proposé, une relecture de vie qui nous a interpellés, une réflexion sur les doutes qui nous assaillent, une confirmation que Dieu est là, présent dans notre vie de chaque jour. Il nous accueille et nous ouvre les bras malgré nos erreurs et nos insuffisances.

                  MERCI À CES JEUNES qui, à travers un très bon jeu scénique ont vécu les doutes et les assurances de cette jeune fille  et ont su nous transmettre un message d'amour et de foi.»

    "Aimer c'est tout donner et se donner soi-même ! " Ste Thérèse

        

            

     

    Les JEUNES de 6ème en
    PELERINAGE à LOURDES

         Vendredi 17, samedi 18 et dimanche 19 juin 2007, 36 jeunes de sixième qui avaient fait leur profession de foi le 5 juin, ont effectué un pèlerinage à Lourdes durant 3 jours. Lors de la messe internationale, c'est avec joie et étonnement, alors que nous étions rassemblés autour de l'autel pour le Notre Père, que nous avons reconnu notre évêque le Père Bellino ! Inutile de préciser, qu' à la sortie tous se sont précipités  pour le saluer et pour... prendre une photo !

    Voici leurs commentaires:

    A Barthrès dans une bergerie, Bernadette a gardé des moutons.
    A l'intérieur, on pouvait faire des vœux. Nous avons jeté des petits
    papiers avec nos vœux pour que Bernadette les exauce.
    On aurait dit des papillons qui virevoltaient. Nos tristesses,
    nous les avons confiées à Bernadette.
    Nous sommes ensuite
    allé à l'église où Bernadette a été baptisée. C'était vraiment merveilleux.

    La maison de Bernadette (le cachot), c'était très petit. La vie y était difficile et là sur les pas de Bernadette, je ressentais une force qui m'amenait vers Dieu.

    A la Grotte  de Lourdes, j'avais mon cœur près de celui de Marie. Une lumière était présente.

    Lors de la retraite aux flambeaux, je voyais le peuple de Dieu, les malades et cela me donnait envie de pleurer. Pour aider les malades, je gardais le sourire.

    Les bains. Avant d'embrasser la Vierge, je devais traverser l'eau froide comme si on traversait des épreuves. En sortant, j'étais purifiée, mes péchés étaient restés dans l'eau.

    Boire de l'eau de Lourdes c'est ouvrir son cœur en laissant passer la lumière.

    …. Célébration de l'eau : Un temps très fort de notre séjour à Lourdes a été  le renouvellement des promesses de notre  baptême avec l'eau de la source, tout comme l'avait fait Bernadette. A mon retour quelque chose avait changé en moi.

    ...J'ai beaucoup prié, chanté et pensé aux gens que j'aimais, en particulier à mamie qui avait une grande confiance en la Vierge de Lourdes, et à tous les malades que j'ai rencontrés. Je n'avais que mon sourire à leur donner et j'ai fait de mon mieux afin que mon regard adoucisse leur peine et leur donne un peu de bonheur.

    …. C'était un voyage qui m'a beaucoup intéressé. Les gens venaient de tous les pays. Le nombre de personnes et de malades venant prier la Vierge Marie m'a impressionné. J'ai appris beaucoup de choses sur la vie de Jésus et sur celle de Bernadette. Nous avons découvert la Grotte, les basiliques les églises et un magnifique chemin de croix.

    Merci aux organisateurs pour ce voyage inoubliables les jeunes de 6ème

       

        PAQUES : La Vie à l'endroit ! par Raoul Boyer

         

    Etes-vous sûrs de voir la vie du bon coté?
    Etes-vous sûrs de la vivre dans la bonne direction? Je n'en suis pas certain.
    Car j'ai vu des hommes et des femmes de 80 ans qui avaient acquis un regard d'enfant !

    Porteurs du passé.

    - Je crois que je suis né très vieux!
    J'étais la résultante de la combinaison improbable des chromosomes de mes parents. Je suis venu au monde, porté par tout ce qui me précédait et conditionnait ma vie:

    - Une culture, une civilisation et des coutumes rurales ancestrales, le tout, mûri pendant des générations.  
     -
    Mes comportements, ma manière de parler, de penser, reproduisaient ce que je voyais, entendais et recevais de la' part de mes parents, grands-parents, amis et voisins.

    -J'étais la résultante d'une 'longue histoire humaine.

    Qu'il était vieux, cet enfant qui venait de naître !

    Construire sa personnalité.

    Puis est venu ce que nous nommons «la crise d'adolescence», comme pour vous aussi. On devrait plutôt l'appeler, «l'heure du grand chantier.»

    C'est le moment...un long moment, où démontant, parfois bruyamment, la belle 'maison' qui m'avait été livrée 'clef-en-main' sans avoir pu donner mon avis, j'ai entrepris, avec tout ce matériau accumulé, de construire ma 'maison'.

    Et j'entends bien que, plus belle était la 'maison' livrée 'clef en main', meilleurs ont été les matériaux rassemblés pour construire ma personne...

    Devenir 'soi-même'.

         Au fil des années, comme vous tous, j'ai fait des choix     élaboré mes pensées. J'ai pris du recul par rapport à ce que je prenais pour des évidences. J'ai appris à me faire une opinion. J'ai appris à être 'moi-même' et non la simple reproduction de quelqu'un d'autre. Vous en connaissez, je suppose, des personnes qui au fils des années ont évolué et ont acquis une stature qu'on ne leur connaissait pas...

    Car il faut toute une vie pour émerger des siècles qui nous ont précédés.

    Il faut bien toute une vie pour 'naître' effectivement

    « Si vous ne devenez pas comme des enfants... » disait Jésus.

    Avec ce regard, qui peut paraître déroutant, j'ai regardé l'itinéraire de Jésus.

    Lui aussi est né dans un monde déjà vieux. Il était l'héritier de 12 siècles de culture, de pensée, et de religion juive.

    Pendant toute sa jeunesse, apparemment, il n'a pas émergé de ce 'terreau', observant les traditions enseignées. Puis il a pris son élan. Sa personnalité s'est affirmée...du moins, il l'a affirmée. Il a osé critiquer et prendre ses distances par rapport à des coutumes et prescriptions juives. Peu à peu il est devenu tout-autre.

         Il osait affirmer : «On vous a dit     moi je vous dis..». Il s'est comporté en briseur de sort, guérissant ceux que l'on croyait frappés par la fatalité. Il disait: «Lève-toi et marche !» Pour certains, il se laissait aller à des dérives inacceptables. Vous connaissez la suite : arrestations, condamnation, exécution, mort dûment constatée, sépulture à la sauvette.

    Et, 3 jours après, il apparaît, totalement 'tout-autre', et parfaitement 'Lui-même'.

    Le voici, définitivement né.. on définitivement nouveau-né !

    Courage mes amis! Nous marchons vers notre naissance!
    Le temps du Carême c'est une étape...  Une sorte d'étape contre la montre.

                Quand nos apparences se délitent, alors transparaît ce que nous sommes.

    Qui donc a dit : «Deviens ce que tu es.»

     


      LE BERGER et LE GOUROU

      Jésus venait de parcourir le monde, incognito, bien sûr. Avant de repartir près de son Père, il tint une conférence de presse. Il disait : " Je suis le vrai berger. De même qu'un berger est capable de risquer sa vie pour sauver ses brebis, moi aussi j'ai risqué ma vie."Le gourou, n'est pas un vrai berger, car ses adeptes ne lui tiennent pas à coeur. S'il voit venir le danger, si la justice le poursuit, il enivre ses adeptes de paroles mystérieuses, leur parle de voies des transmigrations vers les astres. Quant à lui, ayant fait disparaître ses adeptes, il s'enfuit à l'étranger avec leurs biens. Ce ne sont pas de vrais bergers ; ce sont des manipulateurs pour qui les personnes ne comptent pas vraiment.Moi, je suis le bon Pasteur : je connais les baptisés par leur nom et ils me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père.Il y a d'autres croyants qui n'appartiennent pas à mon Eglise: ceux-là aussi il faut que je les conduise. Ils écouteront ma voix, et il y aura un seul Peuple de Dieu uni, et un seul Pasteur".

      Les gourous, eux, sont des diviseurs : chacun d'eux cherche des adeptes qu'il subjugue et asservit, leur interdisant de communiquer avec les autres ou de les rejoindre.

      Le Père m'aime, parce que je donne ma vie.Le démon aime les gourous, parce qu'ils prennent la vie de leurs adeptes.Ma vie, personne n'a pu me l'enlever : c'est moi qui la donne.Souvenez-vous de cela quand vous nous réunirez pour rompre le pain en mémoire de moi."

       

      L'IMPREVU de DIEU...

      Surprenant...

      Moi, Dieu, j'aime faire des surprises aux hommes... je trouve qu'ils sont trop rationnels, et ça les rend rigides, parfois déprimés : ils ont peur de ceci, craignent cela, redoutent l'avenir et se réfugient dans un passé que bien souvent ils idéalisent.

      Alors, moi, Dieu, pour les sortir de leur torpeur, je leur fais des surprises… ça m'amuse !

      - II y a bien des années, les cardinaux devaient élire un nouveau pape. Je leur ai suggéré de voter pour un certain RONCALLI. Stupeur dans le monde et réactions atterrées : pensez donc, il avait 80 ans « A quoi pense le bon Dieu » ! disaient certains. «Est-ce qu'il pense.» disaient les autres... N'empêche, c'est lui qui a convoqué un concile et a ouvert les fenêtres de l'Eglise pour faire rentrer un peu d'air frais ! D'autres se sont efforcés de les refermer !!

      - II y a 26 ans et demi, je leur ai fait une autre grosse surprise en confiant la responsabilité de l'Eglise à un cardinal inconnu, et pour cause : je l'avais fait venir de derrière le rideau de fer ! Ce soir là, les animateurs des journaux télévisés ne savaient pas quoi dire, ils n'en croyaient pas leurs oreilles ; ils n'arrivaient même pas à prononcer correctement son nom !

      Un monde qui 'rougissait

      -A cette époque-là, le monde avait peur, moi, non «L'ours» soviétique, comme on l'appelait, faisait trembler de plus en plus de pays dans le monde, viraient au rouge. Alors, en 1989, je leur ai, encore fait, une surprise : cet empire, qu'un intrépide insipide nommerait l'empire du mal, parce que lui se croit plus blanc que pétrole, cet empire, a éclaté, comme l'avait annoncé mon amie, Hélène CARRERE-d'ENCAUSSE. Moi, Dieu, je l'avais vu venir, parce que je savais de quoi était capable Carol : il connaissait le système et ses failles.

      -II s'en est fallu de peu qu'il y ait eu une mauvaise surprise, le 13 Mai 1981. Mais là, je n'y étais pour rien...aquèro l'ours que fasio las estellas ! Ma mère a été, pour lui, très maternelle.

       Dieu surpris.

      -Là où moi, Dieu, j'ai été surpris, c'est de voir sa résistance ! Au cours des années qui ont suivi, je me suis dit que j'avais bien fait de le choisir lui, car seul un polonais pouvait résister comme il l'a fait.

      -J'ai eu une autre grosse surprise : c'est de voir, comme vous, comment en quelques heures, le monde entier s'est penché à son chevet. De Rome à Varsovie, de la Place St Pierre à Cracovie, de Paris à Berlin, de Madrid à Bagdad, de Lourdes à Buenos Aires, de Fatima à Pékin, la télévision montrait des foules qui se massaient pour prier en faveur de Jean Paul. Ils ne me priaient pas de faire un miracle pour le guérir. Faut pas exagérer ! Ils priaient pour que je l'aide à bien faire le grand passage : j'ai apprécié ! Ce qui m'a beaucoup plu, c'est qu'il y avait des croyants de toutes religions et confessions. Alors, j'ai pensé que fleurissait la petite graine semée à Assise, en 1986, quand il avait invité tous les responsables des religions et confessions à venir prier ensemble pour la paix.

      Je leur fais des surprises, mais pas trop souvent parce que ça pourrait les déstabiliser. Eux aussi me font des surprises. Je trouve que c'est bien ainsi. Moi, Dieu, je suis heureux.

      Et la prochaine...      

      Bien sûr, beaucoup se demandent : «Mais qui pourra le remplacer». D'abord, on ne remplace pas un Pape : on lui succède. N'ayez crainte, dans l'Eglise, il y a des 'hommes-de-Dieu' remarquables. Et j'ai mon idée. Mais je ne vais pas vous la dire, parce que, ça servirait à quoi que les cardinaux se réunissent pour voter ?! Je leur fais confiance : en s'y mettant tous et en discutant ferme, ils devineront mon idée… Ce sera une surprise, pas la dernière !

      Raoul BOYER

      PAQUES : La Vie à l'endroit ! par Raoul Boyer

       

      Etes-vous sûrs de voir la vie du bon coté?
      Etes-vous sûrs de la vivre dans la bonne direction? Je n'en suis pas certain.
      Car j'ai vu des hommes et des femmes de 80 ans qui avaient acquis un regard d'enfant !

      Porteurs du passé.

      - Je crois que je suis né très vieux!
      J'étais la résultante de la combinaison improbable des chromosomes de mes parents. Je suis venu au monde, porté par tout ce qui me précédait et conditionnait ma vie:

      - Une culture, une civilisation et des coutumes rurales ancestrales, le tout, mûri pendant des générations.  
       -
      Mes comportements, ma manière de parler, de penser, reproduisaient ce que je voyais, entendais et recevais de la' part de mes parents, grands-parents, amis et voisins.

      -J'étais la résultante d'une 'longue histoire humaine.

      Qu'il était vieux, cet enfant qui venait de naître !

      Construire sa personnalité.

      Puis est venu ce que nous nommons «la crise d'adolescence», comme pour vous aussi. On devrait plutôt l'appeler, «l'heure du grand chantier.»

      C'est le moment...un long moment, où démontant, parfois bruyamment, la belle 'maison' qui m'avait été livrée 'clef-en-main' sans avoir pu donner mon avis, j'ai entrepris, avec tout ce matériau accumulé, de construire ma 'maison'.

      Et j'entends bien que, plus belle était la 'maison' livrée 'clef en main', meilleurs ont été les matériaux rassemblés pour construire ma personne...

      Devenir 'soi-meme'.

           Au fil des années, comme vous tous, j'ai fait des choix     élaboré mes pensées. J'ai pris du recul par rapport à ce que je prenais pour des évidences. J'ai appris à me faire une opinion. J'ai appris à être 'moi-même' et non la simple reproduction de quelqu'un d'autre. Vous en connaissez, je suppose, des personnes qui au fils des années ont évolué et ont acquis une stature qu'on ne leur connaissait pas...

      Car il faut toute une vie pour émerger des siècles qui nous ont précédés.

      Il faut bien toute une vie pour 'naître' effectivement

      « Si vous ne devenez pas comme des enfants... » disait Jésus.

      Avec ce regard, qui peut paraître déroutant, j'ai regardé l'itinéraire de Jésus.

      Lui aussi est né dans un monde déjà vieux. Il était l'héritier de 12 siècles de culture, de pensée, et de religion juive.

      Pendant toute sa jeunesse, apparemment, il n'a pas émergé de ce 'terreau', observant les traditions enseignées. Puis il a pris son élan. Sa personnalité s'est affirmée...du moins, il l'a affirmée. Il a osé critiquer et prendre ses distances par rapport à des coutumes et prescriptions juives. Peu à peu il est devenu tout-autre.

           Il osait affirmer : «On vous a dit     moi je vous dis..». Il s'est comporté en briseur de sort, guérissant ceux que l'on croyait frappés par la fatalité. Il disait: «Lève-toi et marche !» Pour certains, il se laissait aller à des dérives inacceptables. Vous connaissez la suite : arrestations, condamnation, exécution, mort dûment constatée, sépulture à la sauvette.

      Et, 3 jours après, il apparaît, totalement 'tout-autre', et parfaitement 'Lui-même'.

      Le voici, définitivement né.. on définitivement nouveau-né !

      Courage mes amis! Nous marchons vers notre naissance!
      Le temps du Carême c'est une étape...  Une sorte d'étape contre la montre.

                  Quand nos apparences se délitent, alors transparaît ce que nous sommes.

      Qui donc a dit : «Deviens ce que tu es.» ..........................................

     


      Dimanche 30 janvier 2007 la paroisse st Bernard d'Olt était rassemblée à Espalion pour manifester sa solidarité avec l'ASIE du Sud. Lors de la célébration, 5.378,80 € ont été réunis et confiés au Secours Catholique.

    Voici l'homélie du Père Kumar

      Mes frères et sœurs dans le Christ,

    Dans l'évangile d'aujourd'hui, nous constatons un gros décalage avec ce que vit notre monde. Ils sont nombreux ceux et celles qui courent après les biens de consommation. Ils pensent que ces biens sont indispensables à leur bonheur. Et pourtant, nous voyons bien qu'ils sont incapables de nous procurer la paix du cœur qui est si indispensable au vrai bonheur. Les sages et les savants ne comprennent pas. Seuls les petits peuvent accueillir cette bonne nouvelle.

    L'évangile nous montre Jésus venu vivre la pauvreté avec les pauvres. Il s'est fait l'un d'eux. Il est toujours de leur côté et il se reconnaît en chacun d'eux. Il appelle les pauvres de cœur à être heureux, parce qu'il est parmi eux pour partager leurs souffrances.

    Pour nous aider à comprendre cela, voici un conte d'Adémas de Borros.

     

    C'est l'histoire d'un homme qui cheminait sur la plage. En faisant le bilan de sa vie, il revoit toute son histoire

    En regardant derrière lui, il voit deux traces de pas, les siennes et celles du Seigneur. Mais à un certain endroit, il n'y avait qu'une seule empreinte de pied. Or, cela correspondait aux jours les plus difficiles de sa vie, les jours de plus grande angoisse, de plus grandes peurs et de plus grandes douleurs

    Alors, cet homme interroge le Seigneur :

    - « Seigneur, tu as dit que tu m'accompagnais tous les jours de ma vie, et j'ai accepté de vivre avec toi. Mais pourquoi m'as tu laissé seul, dans les pires moments de ma vie ? »

    Alors le Seigneur lui fait cette réponse :

    « Je ne t'ai jamais abandonné. Les jours où tu as vu une seule trace sur le sable, c'était les jours où je te portais sur mon dos. »

    Dieu est toujours présent avec ceux qui travaillent sur terre ou sur mer. Dieu est toujours avec nous. Notre travail n'est pas facile.

    Dieu est aussi présent avec les pêcheurs, qui travaillent pour nourrir leur famille, les vacanciers et toute la population. Maintenant, après la catastrophe en Asie et le tsunami qui a détruit beaucoup de vies et beaucoup d'habitations, il est certain que les gens se posent des questions:« Où est donc parti notre Dieu ? Pourquoi nous a t-il laissés seuls ? » Il est normal de se poser de telles questions parce que c'est dans la nature humaine de douter de la présence de Dieu quand on souffre.

    Mais comme le monde entier s'est mobilisé pour les aider, ils peuvent un peu mieux comprendre que Dieu ne les a pas abandonnés mais qu'il souffre avec eux et qu'il est présent dans leurs difficultés. Il est présent dans le visage des hommes qui sont venus les aider à retrouver une certaine espérance, les soigner, reconstruire leurs maisons, les soutenir dans leur travail et être attentifs aux enfants.

    Nous aussi, paroissiens d'Espalion, nous pouvons apporter notre contribution et adoucir leurs difficultés. Vous pouvez faire un geste de solidarité. Les dons recueillis seront envoyés aux sinistrés par l'intermédiaire du Secours Catholique.

    Dans l'Evangile, Jésus nous dit: « Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés». Participons à cette chaîne de solidarité et soyons nous aussi des artisans qui aident à consoler les gens qui souffrent..

     

       Quand la Terre trébuche...                                      

      Dans nos schémas inconscients de pensée, quatre éléments sont fondamentaux:
      L'AIR, le FEU, la TERRE, l'EAU.

      Ces quatre éléments nous les retrouvons dans notre corps :
      ¨  La respiration pulmonaire : combien de minutes tenons-nous sans respirer ? Essayez !
      ¨
        La chaleur corporelle : très vite on passe en hypothermie, ou en hyperthermie.
      ¨
        La matière de notre corps nous vient de la terre : elle nous fournit la nourriture.
      ¨  
      L'eau : les 2/3 de notre masse corporelle est constitué par l'eau : gare à la déshydratation !

      En 5 ans, jour pour jour, ces quatre éléments fondamentaux de la nature ont été ébranlés. Chaque fois cela a provoqué victimes, et traumatismes.

      L'AIR

      Le 26 décembre 1999, une tempête d'une violence inouïe traversait la France, ar­rachant et ravageant tout sur son passage. Les forêts en portent encore les cicatrices.

      LE FEU

      L'été 2003 nous a asséné une chaleur que beaucoup n'ont pas pu supporter. Les arbres eux-mêmes se desséchaient. Et le feu a dévoré des milliers d'hectares de forêts dans le sud de la France, là où la tempête avait moins sévi.

      L'EAU

      Le 03 décembre 2003, nous qui habitons la vallée d'Olt, nous savons les dégâts et l'angoisse que provoque une inondation, quand nous constatons notre impuissance.

      LA TERRE

      Le 26 décembre 2004, dans l'océan indien, la Terre, notre bonne Terre a tremblé. Un séisme dont la puissance équivalait à plus de 30.000 fois la bombe atomique de Hiroshima a ébranlé notre planète, provoquant un raz de marée (tsunami), dont les conséquences en vies humaines, en vie économique et en traumatisme psychologique affecteront durablement cette région du globe.

      Chaque fois, et cette dernière fois plus encore, c'est notre humanité qui est blessée.

      LA SOLIDARITE

      Le 26 décembre 1999, l'été et décembre 2003 ont suscité un élan de solidarité à la dimension régionale et nationale.

      Le 26 décembre 2004 a provoqué une émotion et une mobilisation internationales. Cette mobilisation sans précédent, nous montre que nous avons acquis une conscience, une vision de l'Homme, qui englobe toute l'humanité.

      Nous sommes passés d'une solidarité, d'abord locale (village, ville, région), à une solidarité nationale, pour parvenir à une solidarité planétaire.Nous avons pris conscience que nous sommes tous embarqués sur le même vaisseau: la planète Terre.

      Nous comprenons que nul d'entre nous n'est une île, mais que chacun de nous est une partie de l'humanité. Chaque fois qu'un homme, même un seul, est frappé, c'est notre humanité qui est blessée.

      MES SOUHAITS DE NOUVEL AN

      Ceci m'inspire quelques souhaits :

      Je souhaite que cette prise de conscience planétaire ne soit pas qu'un simple élan émotionnel qui retomberait quand l'émotion cesse, mais qu'elle devienne une manière de penser et de vivre, qui englobe toute l'humanité. Car, lorsqu'une région, un pays est frappé, c'est l'humanité entière qui est blessée.

      Je souhaite que nous apprenions à vivre avec notre Terre... avec ses richesses et ses faiblesses. Car nous ne sommes pas "tout-puissants". Non, nous sommes humains, et seulement humains. Apprenons donc à vivre tels que nous sommes.

      Je souhaite que nous apprenions à respecter notre Terre, notre planète, et cessions de nous comporter à son égard comme des prédateurs qui se croient tout permis, qui croient pouvoir s'installer n'importe où et exiger d'elle "n'importe quoi" sans tenir compte qu'elle a, elle aussi, ses limites et ses fragilités.

      Je souhaite que nous soyons "humains", pleinement 'humains', puisque Dieu s'est fait homme pour nous montrer comment être pleinement humains.

      Raoul BOYER

                  DIEU à la RECHERCHE de l'HOMME.

      Dieu avait tout essayé pour communiquer à l'Homme, l'Espérance et un brin de joie.

      Il lui avait confié une Terre à cultiver et embellir.

      Mais les hommes se battaient pour avoir, chacun, un peu plus de terre.

      Il avait déployé les cieux avec tous les luminaires qui nous guider le jour et nous émerveiller la nuit. Mais les hommes s'étaient mis à adorer les astres.

      Il avait envoyé ses prophètes pour parler en son nom et conclure une Alliance.

      Mais les hommes les prenaient pour de dangereux illuminés.

      Dieu ne savait plus comment s'y prendre pour communiquer à l'Homme son message d'espérance Dieu, se réunit.

      Il était trois : Dieu Père, Dieu Fils et Dieu Esprit Saint.

      En voyant les hommes se déchirer pour un peu de terre et se faire souffrir parce qu'ils ne se ressemblaient pas, il y eut un long silence chez Dieu.

      Dieu Fils prit la parole: «Je vais rejoindre l'humanité, je serai l'un d'eux ; je serai 'Dieu-avec-eux'. Ils m'appelleront 'Jésus'.

      Ce jour-là, il y eut grande joie à Bethléem! Et de proche en proche il y eut grande joie sur terre!

      Depuis ce jour-là, au cœur de nos hivers, Noël nous fait chaud au coeur et ne cesse   d'émerveiller petits et grands.

      Chrétiens et habitants de la Paroisse St Bernard d'Olt, n'oubliez pas d'où nous vient cette joie. N'usurpez pas ce beau mot de 'Noël' pour en revêtir ce qui serait une négation de son contenu. Noël, fête d'une naissance, Noël, fête de l'Espérance, Noël fête de la tendresse, Noël fête des petites gens. Noël, célébration de l'Alliance de Dieu et de l'humanité.. .Dieu devenant l'un de nous.

      Raoul Boyer

     

Le 11 décembre départ de Monique Terral, membre du CCFD pour un voyage d'immersion au Mali

A la rencontre pour une communion et un témoignage.Le CCFD (Comté Catholique Contre la Faim et pour le développement) a été crée en 1960. C'est une association loi 1901 qui regroupe 29 mouvements et services d'église représentatifs de tous les milieux sociaux et de tous les âges. Ces mouvements délèguent des représentants bénévoles pour gérer l'association. Le CCFD est reconnu comme une association non gouvernementale (O.N.G.)

Le CCFD est un service de l'église de France qui a reçu mission

de sensibiliser à la solidarité nationale et internationale
d'éduquer au développement pour qu'ensemble, nous soyons acteurs du changement
d'être un signe visible de l'engagement de l'église au service du développement des peuples, signe qui se manifeste par son action, ici et là-bas.

Le CCFD s'engage auprès des populations en difficultés selon leurs besoins et leurs attentes. Il réfléchit avec des partenaires locaux et d'autres organisations non gouvernementales à la mise en œuvre d'un développement durable et respectueux de tous.

         Du 11 au 23 décembre 2004, je pars au Mali en voyage d'immersion, à la rencontre dues partenaires locaux qui soutiennent le CCFD. Avec douze personnes de la région Midi Pyrénées et du Roussillon dont une autre aveyronnaise, nous allons découvrir les projets et les acteurs du développement au Mali, partager leur dynamisme et ressentir l'impact de leur travail sur la population.
Nous verrons entre autre la filière céréalière de la production à la transformation, les périmètres maraîchers à proximité de puits, l'artisanat.
Ce voyage qui s'effectuera pendant mon temps de congé est à ma charge financièrement. Il sera aussi pour moi :
             - la découverte d'un peuple, de sa culture, et de ses coutumes
             - une ouverture différente aux autres pour y puiser de nouvelles richesses

Durant ce temps de l'Avent, je vivrai ma foi au quotidien dans la rencontre, l'échange et le partage dans l'attente de la venue de Jésus à Noël.

Dès mon retour, je vous proposerai un témoignage.

Monique TERRAL.

Retour du Voyage d'immersion au Mali

Depuis quelques jours, me voilà de retour à Espalion après mon voyage d'immersion au Mali avec le C.C.F.D. Au mois de décembre, j'écrivais « A la rencontre pour une communion et un témoignage» et ce fut bien une communion avec la population de la région de Kayes que j'ai vécue.

Arrivée au Mali

    Kayes est une région très enclavée, frontalière avec la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée-Conacry. Les infrastructures routières sont très rares et c'est après plusieurs heures de pistes, parfois très accidentées, que nous rejoignions les habitants des villages.

De Kayes à Yélimané, en passant Goudionou, Seliféli, Sambacanou, Yarka, dans chacun de ces villages qui nous reçoivent, l'accueil est très festif : danses, chants, couleurs, joie et gaieté nous sont offerts par la population locale.

Combien d'enfants, femmes, hommes, nous entourent à notre descente des véhicules ? Combien de mains tendues et serrées ? Je ne sais pas ! Ainsi, sont bien vite « envolés» les kilomètres et les chaos des pistes.

Mais nous n'oublions pas que nous sommes partis là-bas pour découvrir les projets et les acteurs du développement au Mali, que nous voulons partager leur dynamisme et voir l'impact de leur travail sur la population. C'est ainsi que l'A.D.R. : Association d'appui aux actions de développement rural, avec son président, Dadio Konaré, qui est notre accompagnateur durant ces dix jours, nous a permis de découvrir ces projets. Projets simples, à taille humaine, et porteurs de tant d'espoir ! Des forages hydrauliques, fonctionnant à l'énergie solaire, la construction de châteaux d'eau ; et l'arrivée de l'eau potable au cœur même des villages, grâce à des bornes-fontaines gérées par les femmes, est ici, une bénédiction du ciel. L'eau, source de vie, prend là toute sa valeur.

Les périmètres maraîchers, c'est aussi le domaine des femmes. Elles cultivent salades, carottes, oignons, aubergines, des légumes bien de chez nous, mais aussi des spécialités de leur pays : manioc, igname, gombo, etc... Les puits creusés dans chaque périmètre leur permettent l'arrosage de leur petite parcelle. La « corvée» d'eau reste toujours difficile car il faut remonter celle-ci du puits avec seau et corde.

Elles sont ainsi, dans chaque village, une centaine à cultiver une parcelle. Elles sont courageuses, ces femmes, car après le passage de criquets pèlerins au mois d'octobre qui ont dévasté leurs récoltes, elles ont resemé, elles n'ont pas baissé les bras, et elles sont tellement fières aujourd'hui de nous montrer le résultat de leur travail !

Dans ces villages, j'ai vécu au plus proche de la population, couchant chez l'habitant et partageant ainsi leur condition de vie quotidienne, souvent sans eau ni électricité. Chaque jour, dans les villages, nous avons eu des entretiens avec les habitants et notamment avec les associations de femmes.

Nous avons échangé librement : l'éducation, la santé reviennent en premier dans nos discussions. Nous avons abordé aussi des sujets plus sensibles comme la polygamie et l'excision. Nous avons rencontré des populations qui, malgré le poids de la tradition et de la culture, sont conscientes du chemin qu'il leur reste à parcourir pour améliorer leur condition de vie et qui veulent s'impliquer activement dans le  développement de leur région.

Avec mes yeux de petite Française, j'aurais pu voir « la misère. Eh bien, non ! J'ai rencontré des enfants, femmes, hommes heureux de nous voir, nous réservant un accueil extraordinaire et enthousiaste, nous offrant l'hospitalité avec tant de simplicité et de « chaleur », nous donnant tout, alors qu'ils ont si peu ! Chaque fois, leur étonnement est grand en pensant que nous venons de si loin pour les voir !

J'ai enfin bien conscience que le travail accompli pour le C.C.F.D. autour de ces projets de développement doit se poursuivre. Ces populations ont encore besoin de notre soutien. Il reste tant à faire!

 

 

                         


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